Suite à une proposition de loi de Marie-Georges Buffet, l’assemblée nationale a voté le rallongement du congé maternité de 16 à 18 semaines, durée minimum préconisée par l’OIT, et du congé paternité de 11 à 14 jours. Ce vote a eu lieu malgré l’avis négatif du gouvernement, opposant des raisons budgétaires aux droits des femmes.
La CGT se félicite de ce vote qui fait suite à sa mobilisation pour renforcer la protection du congé maternité.
La CGT dénonce le blocage opéré par le gouvernement, alors que de nombreux drames de fausses couches au travail sont venus rappeler ces dernières semaines l’insuffisante protection des femmes enceintes.
Alors que le gouvernement a accordé sans aucune contrepartie 40 milliards d’euros de cadeaux aux entreprises avec le pacte de responsabilité, oser refuser l’allongement du congé maternité au prétexte qu’il coûterait 280 millions d’euros sonne comme une provocation.
La CGT se battra pour que les dispositions votées par les député-e-s soient définitivement adoptées et entrent en vigueur au plus vite.
La CGT regrette, néanmoins, que les dispositions de la proposition de loi, visant à rendre effectives les sanctions contre les entreprises qui ne respectent pas la loi et à lutter contre la précarité des femmes sur des temps partiels de moins de 24h n’aient pas été adoptées.
La CGT rappelle ses revendications pour améliorer la protection de la maternité :
• le renforcement, dans le code du travail, de la protection des salariées enceintes : visite obligatoire de la médecine du travail, aménagement et/ou changement de poste dès lors qu’il expose la salariée et met en danger son enfant, allègement du temps de travail ;
• l’allongement du congé maternité de 16 à 24 semaines sachant que l’OIT préconise 18 semaines ;
• l’allongement de la protection contre le licenciement jusqu’à 6 mois après l’accouchement, comme le propose l’ensemble des organisations syndicales françaises avec la Confédération Européenne des Syndicats.
Montreuil, le 6 février 2017