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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 22:39
Mal-logement : 34 associations interpellent Hollande
MAXIME MAINGUET 31 DÉCEMBRE 2013 À 15:41

Lors d'une action de l'association Droit au logement, le 26 novembre 2013, place de la République, à Paris.Lors d'une action de l'association Droit au logement, le 26 novembre 2013, place de la République, à Paris. (Photo Pierre Andrieu. AFP)

Les organisations regroupées en collectif ont réclamé, ce mardi à Paris, un «choc de solidarité» et une «une réorientation majeure» de la politique gouvernementale.

 

A quelques heures des traditionnels vœux présidentiels, le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement, qui regroupe 34 organisations, a lancé, ce mardi à Paris, un appel au président de la République, espérant être entendu, si ce n’est ce soir, au moins dans les prochains mois.

Par la voix de Christophe Robert, porte-parole du collectif et délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre, le groupement d’associations a demandé à François Hollande un «choc de solidarité», référence au «choc de compétitivité» qu’avait initié le locataire de l’Elysée. «Il ne faut pas oublier qu’en temps de crise il faut aider les plus fragiles. On a déjà aidé les plus aisés, avec le crédit compétitivité», explique le porte-parole.

C’est sur le canal Saint-Martin, où il y a sept ans les Enfants de Don Quichotteavaient posé leurs tentes pour attirer l’attention sur le sort des mal-logés, que le collectif a formulé ses huit vœux pour le logement.

Sur une passerelle enjambant le canal, les associations ont réaffirmé leur souhait de voir un redéploiement massif des finances publiques vers le logement et «une réorientation majeure» de la politique gouvernementale. D’où l’appel direct au chef de l’Etat, à quelques heures de son allocution télévisée. «Il faut engager la nation dans son ensemble, lance Christophe Robert. Et seul le président peut piloter Bercy ou le ministère de l’Intérieur dans le sens de cette politique. Ça doit être un combat de chaque instant.»

Les associations plaident pour une réponse ambitieuse à la crise du logement. «Dès janvier, nous voulons une loi de programmation pluriannuelle, qui organise la construction de logement sur la durée et un vaste plan de relogement pour les personnes éligibles au Dalo [droit au logement opposable, ndlr] qui n’ont pas été relogés.» Les dispositifs existent, mais leur application est parfois difficile selon Christophe Robert. «Il y a un décalage énorme entre les discours et la réalité du terrain», estime-t-il.

Florent Guéguen, président de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), regrette une «gestion saisonnière du mal-logement et des expulsions locatives qui vont revenir avec la fin de la trêve hivernale». «Il faut une alternative pour une vie digne», a-t-il ajouté en pointant les solutions de relogement souvent trop précaires ou trop temporaires selon lui : «L’Etat doit construire plus de logement d’insertion, des logements sociaux les plus accessibles ou des pensions de famille.»

Là encore, les associations renvoient la balle dans le camp de l’Etat. «Il n’y a aucune fatalité. C’est une question de choix politique», conclut Christophe Robert.

Maxime MAINGUET

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