L'insécurité augmente à la hauteur des multiples désengagements de l'Etat en matière de sécurité.
Face à ces désengagements de l'Etat; les sommes colossales investies par les collectivités dans des polices municipales, la vidéosurveillance, des agents de sécurité .... démontrent l'inefficacité de ces mesures avec l'augmentation de l'insécurité.
Le gouvernement veut accentuer son désengagement sur les bailleurs sociaux en armant les gardiens d'immeuble. Non seulement cela serait inefficace mais cela fera peser de lourds dangers sur les gardiens et irait à l'encontre de leur mission.
De véritables solutions existent cela passe par :
- le retour d'une véritable policiers de proximité, le remplacement de policiers manquants
- l'implantation de services publics de proximité pour favoriser l'accès aux droits pour tous (emploi, santé, éducation,...)
- une autre répartition des richesses
Publié le 23.12.2011, 18h07 | Mise à jour : 20h12
Les gardiens d'immeubles HLM pourront désormais être armés pour leur défense. Notamment, de tonfa. Une arme de 6ème catégorie en bois ou en polymère, selon qu'elle est respectivement utilisée en art martial, ou par les forces de sécurité. Ces gardiens au pied des HLM, souvent en bisbilles avec certains locataires, pourront maintenant s'ils le désirent s'équiper de ces bâtons de défense mais aussi d'aérosols incapacitants ou lacrymogènes.
Le ministère de l'Intérieur vient de publier vendredi un décret Journal officiel à l'adresse des sociétés de gardiennage travaillant pour les bailleurs d'immeubles collectifs d'habitation. Il concerne, précise-t-on vendredi soir au ministère de l'Intérieur, «uniquement les agents chargés d'assurer la sécurité dans les immeubles de type HLM», comme par exemple les hommes du GPIS (Groupement parisien inter-bailleur de surveillance), et non les concierges.
Ce décret aussitôt rendu public a suscité des interrogations. «Je pense que cette décision est négative car elle va faire apparaître les gardiens comme armés auprès des jeunes malveillants. Cela va faire plus monter les tensions que pacifier les situations» a déclaré l'ex-ministre socialiste Marie-Noëlle Lienemann, vice-présidente de l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe les organismes HLM.
«Dans les quartiers très difficiles, nous préférons une stratégie globale de travail de prévention entre les préfets, les collectivités locales et les bailleurs sociaux», indique Mme Lienemann, par ailleurs sénatrice socialiste. Selon elle, «les gardiens, qui ne coûtent rien à l'Etat, ne doivent pas remplacer la police de proximité supprimée par le gouvernement».
Une formation spécifique nécessaire
Mais avant de se munir de ce fameux «tonfa», le gardien d'immeuble HLM devra faire l'objet d'une formation spécifique comprenant «un module théorique sur l'environnement juridique du port d'arme et un module pratique», qui sera «sanctionnée par un certificat individuel de réussite». Cette formation est un «préalable» à une «demande d'autorisation de port d'arme individuel», qui doit être faite au préfet.
Les armes devront être entreposées dans un local non accessible au public et sécurisé. Le gardien «ne les porte que le temps strictement nécessaire à l'exercice de sa mission».
Utilisée par les policiers ou les agents de sécurité du métro, le tonfa est une arme de 6ème catégorie qui se compose d'une matraque, à laquelle une poignée latérale perpendiculaire a été ajoutée à son premier tiers. Son port est interdit sans autorisation administrative et son transport est réglementé.
LeParisien.fr
Des «tonfas» et des bombes lacrymogènes pour les agents de sécurité des HLM