Le dispositif d'hébergement d'insertion en logement temporaire (ALT) est lui aussi au coeur de la tourmente. Plusieurs associations chargées de gérer ces places d'hébergement dans le Val-d'Oise sont vent debout depuis que le conseil général a fait savoir qu'il supprimait l'aide financière au 1er janvier 2015 qu'il assurait depuis vingt et un ans. Une décision votée le 17 octobre dernier et qui porte sur 474 000 €. Le département, dans un souci d'économies, se désengage du dispositif qu'il soutenait alors qu'il relève de la compétence de l'Etat. Ce qui fait surtout réagir les neuf associations concernées, c'est la brutalité de la décision. « L'absence de concertation n'est pas une méthode digne, lâche Christian Fournier, le directeur général d'Espérer 95. Nous sommes otage d'un rapport de force entre l'Etat et le département. » L'association, la plus durement touchée, perd ainsi 122 000 €, elle qui gère 140 places d'hébergement. « Nous demandons au conseil général de suspendre sa décision pendant un an, le temps de nous organiser », poursuit Christian Fournier. Sans délai, pas de solution miracle : « Faudra-t-il licencier des salariés ? Augmenter les tarifs ou fermer des places ? Ce n'est pas envisageable », conclut le directeur.
Le patron DVD du département Arnaud Bazin se justifie. « Nous étions le seul département d'Ile-de-France à mettre en oeuvre ces moyens, rappelle-t-il. Notre mesure met bien moins en péril ces associations financées par l'Etat que celui-ci ne nous menace par la réduction drastique des dotations de l'Etat. »