Alors que la trêve hivernale a pris fin le 15 mars, le maire PS de Taverny, Maurice Boscavert, a signé un arrêté interdisant les expulsions dans sa commune. Une décision qui vise, selon lui, non pas à pénaliser les bailleurs mais à « travailler le plus en amont possible de façon à ce que ces bailleurs alertent la commune dès qu’il y a des retards de loyer d’un à deux mois maximum ».
Comme plusieurs communes de l’Hexagone avant lui, notamment en Seine-Saint-Denis, le maire de Taverny, Maurice Boscavert a décidé d’adopter un arrêté contre les expulsions locatives sur son territoire municipal. L’élu s’explique : « Les communes ont trop l’habitude d’être mises devant le fait accompli. Le but de la démarche est, à terme, de travailler le plus en amont possible de façon à ce que ces bailleurs nous alertent dès qu’il y a des retards de loyer d’un à deux mois maximum ».
Pour lui, « il est impératif de pouvoir faire du préventif plutôt que du curatif ». Le maire propose ainsi d’anticiper la recherche de solutions, pour éviter de devoir en arriver à une expulsion des locataires. « Ce n’est pas parce qu’il y a expulsion que le problème du paiement du loyer est réglé » déclare Maurice Boscavert qui espère ouvrir le débat sur ce sujet. « Je souhaite que ma démarche entraine une réflexion sur l’économie familiale car on ne peut pas traiter le problème de logement comme s’il n’y avait pas de crise » explique-t-il. Il en appelle ainsi à la coopération entre les différents acteurs concernés pour traiter chaque dossier de manière différente. Pour l’élu, « il faut faire du cas par cas en partenariat avec les bailleurs, les services sociaux, les associations spécialisées permettant d’écarter de rares situations abusives ».