En 2010 la rigueur de l'hiver a augmenté de 25% à cela s'ajoute la flambée du gaz !
Si cette augmentation est confirmée à cette hauteur, les prix du gaz naturel auront augmenté de 20 % en l'espace d'un an et de 51 % en six ans. Cela concerne tous ceux qui ont conservé l'« offre régulée » après l'ouverture du marché en 2007. C'est-à-dire 90 % des 10,8 millions d'abonnés au gaz. L'UFC Que choisir calcule que les ménages subiront une hausse moyenne de 50 € par an alors que leur facture s'est déjà alourdie de 150 € l'an dernier.
Découplage du pétrole et du gaz
« Je ne confirme pas ; c'est quelque chose qui est à l'étude et qui sera confirmé dans les semaines qui viennent », a indiqué Éric Besson, le ministre de l'Énergie, sur RTL. Les chiffres de l'augmentation du prix du gaz seront connus le 1er mars, précise son entourage. Ce sera l'occasion d'appliquer une nouvelle formule de calcul, publiée le 20 décembre 2010 au Journal officiel.
Celle-ci ne se basera plus uniquement sur le cours du pétrole à long terme et le taux de change euro-dollar, mais intégrera (pour 10 %) les prix du gaz naturel, à court terme, cotés aux Pays-Bas. La définition d'une nouvelle formule avait été décidée après avoir constaté le découplage des prix du pétrole et des prix du gaz, compte tenu de surcapacités de production pour cette dernière énergie. « Avec l'ancienne formule, la hausse aurait été supérieure », estime une source proche du dossier.
L'UFC-Que choisir, qui parle de « formule obsolète », rappelle pourtant que les prix du gaz sur les marchés de gros, où s'approvisionne GDF-Suez, ont fortement baissé ces dernières années. En outre, l'entreprise « a renégocié ses contrats d'approvisionnement pour qu'ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers. Mais le consommateur continue de payer son gaz au prix fort, selon une formule qui ne tient pas suffisamment compte de cette nouvelle donne ».