Voir vidéo VO News: link Le tribunal de Pontoise a accédé à la demande de l’avocat du retraité. Une victoire pour le collectif qui se bat pour la mémoire d’Ali Ziri.
Ce matin 10 mars, la juge du tribunal de grande instance qui devait juger Arezki Kerfali, poursuivi pour « outrage » par les policiers qui lui ont cassé le poignet et l’ont couvert de bleus, le 9 juin 2009, à Argenteuil , a renvoyé son procès à mars 2012. Elle donnait ainsi raison à maître Sami Skander, qui, au nom de son client, venait d’argumenter pour que le sort d’Arezki Kerfali ne soit pas détaché de celui d’Ali Ziri, l’ami interpellé en sa compagnie et qui est décédé peu après à l’hôpital d'Argenteuil où les forces de police l’avaient déposé au cours de leur garde à vue.
Dans la salle d’audience, les policiers en uniforme - jusqu’ici pas le moins du monde inquiétés - attendaient de pied ferme ce qui devait être un premier acte leur permettant d’accuser Arezki Kerfali, sans avoir à répondre de leur propre attitude. La juge, sensible à l’argumentaire de l’avocat - c’est-à-dire juger conjointement l’ensemble des plaintes (celle des policiers, celle de la famille Ali Ziri et celle déposée non sans mal par lui-même au nom d'Arezki Kerfali) relevant d’une seule et même affaire -, a donc préféré renvoyer l’affaire.
Arezki Kerfali et son épouse étaient accompagnés d'une soixantaine de membres du collectif Vérité et justice pour Ali Ziri. Devant le tribunal, ils déployaient à nouveau leur banderole, histoire de rappeler que la justice devait passer pour la mémoire d’Ali Ziri et que, pour ce faire, les poursuites contre Arezki Kerfali devaient être annulées.
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