A peine signé l’avenant concernant les salaires le minimum inférieur aux prévisions du SMIC au 01/01/2023
Nous venons d’apprendre que le SMIC va être revalorisé au minimum de 1,8% au 1 er janvier 2023.
L’avenant de la NAO vient à peine d’être signé qu’il est déjà à réactualiser. En effet, le premier niveau de cet avenant prévoit un premier niveau de rémunération de 1 702,51 € au 1er janvier 2023 alors que le SMIC sera au minimum à 1 709 € minimum si le gouvernement refuse de donner un coup de pouce.
Vous connaissez les revendications de la C.G.T. et vous savez qu’il y a un écart important entre les propositions des employeurs et les légitimes revendications des salariés NAO : les OPH et Coop'HLM veulent imposer une nouvelle dose de perte de pouvoir d'achat.. Néanmoins la C.G.T. se veut constructive et veut favoriser tout ce qui irait dans le sens de réduire ces écarts.
Comme nous l’avons souligné lors des négociations, les pertes de pouvoir d’achat sont bien supérieures pour les bas salaires compte-tenu du fait que les produits de premières nécessités augmentent davantage et qu’ils constituent l’essentiel des dépenses de ces salariés. Bien que vous sembliez partager ce constat, vous avez néanmoins fait des propositions qui aggravent cette situation pour les salariés se trouvant dans cette situation.
De même, comme vous avez pu le constater l’impact de vos propositions est moindre que ce soit sur le nombre de salariés (moins de 10% concernés) ou sur l’impact sur la masse salariale (1%).
Si l’on considère les choses d’un point de vue strictement comptable, il peut être extrêmement tentant de réduire des dépenses en comprimant les salaires et augmenter des recettes en augmentant les loyers. Mais une conception plus « politique » du logement social qui a guidé le mouvement Hlm à sa naissance, se doit de ne pas considérer locataires et salariés comme de simples variables d’ajustement.
La véritable bataille pour redonner du sens au service public du logement social et maintenir un bon niveau de qualité des logements, c’est la suppression de la RLS et le retour à un niveau solvabilisateur de l’APL et avec, notamment, une forte revalorisation du forfait charges.
Vous le savez bien et vous l’exprimez très souvent, mais il est grand temps que cela se traduise par des actions avec une forte détermination auprès du Gouvernement. Vous le savez, nous serions bien entendu de cette bataille avec toutes celles et ceux qui veulent sauver notre modèle du logement social.
Nous vous invitons à réexaminer avec diligence cette situation et nous vous appelons à formuler des propositions se rapprochant des organisations syndicales, notamment de la C.G.T. afin de stopper les baisses de pouvoir d’achat, l’accentuation du tassement vers le SMIC des niveaux supérieurs et la mise en place de l’échelle mobile des salaires sur l’évolution du SMIC.
Nous restons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires et nous vous proposons, pour gagner du temps, d’opérer via une décision unilatérale de votre part, que les organismes pourront intégrer dans le cadre de leur NAO locales.
Les représentants de la C.G.T. à la CPN des OPH et Coop’HLM
Il y a urgence à augmenter fortement le Smic et les salaires
En 2022, le montant du Smic a été augmenté par trois fois (1er janvier, 1er mai et 1er août), soit une augmentation totale de 5,6% sur l’année. Ce n’est pas un choix délibéré du gouvernement mais seulement la mise en œuvre d’un mécanisme de revalorisation automatique du salaire minimum, lorsque l’inflation des prix s’envole.
Au 1er janvier 2023, c’est encore cette revalorisation automatique qui sera appliquée et uniquement cela (soit +1,8%).
Le gouvernement, égal à lui-même, s’appuie comme chaque année sur l’éternelle rengaine du « groupe d’experts » pour refuser le moindre coup de pouce aux salaires de 2,5 millions de salarié.es du secteur privé !
Avec une inflation galopante (ex. : +10% sur les produits de consommation courante dans la grande distribution) qui percute de plein fouet les salarié.es aux revenus les plus faibles, qui peut encore oser penser qu’on peut vivre dignement avec 1709 euros bruts par mois (11,27 euros/heure) ?
Augmenter le Smic et tous les salaires
Pour permettre à toutes et tous de vivre de son salaire, pour reconnaître les qualifications, pour participer au financement de la protection sociale et améliorer le niveau des pensions, la CGT propose de porter immédiatement le Smic à 15 euros/heure soit 2 000 euros bruts mensuels (base 32h par semaine).
Cela doit s’accompagner de l’augmentation de tous les salaires. Pour cela la CGT propose :
- l’augmentation automatique de l’ensemble des minima dans les branches, à chaque revalorisation du Smic, pour éviter que les grilles salariales ne se réduisent comme peau de chagrin ;
- l’ouverture immédiate des négociations dans l’ensemble des branches professionnelles pour créer la dynamique salariale appelée des salariés ;
- la remise en place urgente d'une échelle mobile des salaires c'est-à-dire l'indexation automatique de tous les salaires sur le coût de la vie. Cette mesure indispensable existe en Belgique et au Luxembourg, deux pays de l'Union Européenne.
Ce sont les salaires qui fondent la consommation des ménages ; les augmenter, c’est permettre de consommer mieux et c’est aussi soutenir les carnets de commandes des entreprises de notre pays.
La CGT sera aux côtés de tous les salarié.es du privé et agent.es de la fonction publique mobilisés pour leur salaire et leur retraite.
Communiqué de la C.G.T. - Montreuil, le 15 décembre 2022