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19 avril 2019 5 19 /04 /avril /2019 19:20


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Depuis plusieurs semaines, la mobilisation dans l’Education prend de l’ampleur. Il faut dire que les attaques à l’image de ce qui se passe dans le monde du travail sont fortes. Elles sont de plusieurs natures :

  • Une attaque contre les classes populaires : Les réformes de la voie professionnelle, du lycée général et technologique, de parcours sup (Loi ORE) renforcent le tri social à l’œuvre dans notre système éducatif. En effet, dans la voie professionnelle qui accueille les élèves les plus fragiles, le ministère veut supprimer près du tiers des enseignements généraux et réduire les heures de formation professionnelle. Il s’agit bien entendu de faire des économies sur les classes populaires et sur la formation des futurs travailleurs à qui on ne demande surtout pas de penser mais d’exécuter. Au sein du lycée général et technologique, il s’agit de trier les élèves dès la seconde en mettant en place des spécialités qui détermineront les études supérieures le bac ne permettant plus systématiquement l’obtention d’une formation dans le supérieur (parcoursup).

 

  • Une attaque contre l’organisation du système : la loi Blanquer prévoit la mise en place de l’école des savoirs fondamentaux ouvrant ainsi la voie à la fusion entre des écoles et des collèges. La question du directeur-trice d’école est bien entendue centrale mais plus globalement se pose la question de l’organisation des écoles non plus dirigées par un conseil composé des différents membres (parents enseignant-e-s notamment) mais par un chef d’établissement déconnecté de la réalité du terrain. De plus, l’obligation scolaire à 3 ans est principalement un effet d’annonce pour donner de l’argent au privé les communes ayant l’obligation de financement. Afin de combler les manques en personnels, les établissements pourront faire appel à des étudiants sans expérience pour couvrir les besoins en remplacement.

 

  • Une attaque contre les personnels et leur statut : dans le même temps, l’article 1 de la loi Blanquer vise à sanctionner plus lourdement les personnels critiquant l’institution. Il s’agit également de mettre fin à la liberté pédagogique garante pourtant nécessaire aux tâtonnements dont la pédagogie a besoin pour être efficace.

Comme dans le reste de la fonction publique, les personnels de l’éducation nationale s’inscrivent dans la casse de la fonction publique dont Cap 2022 est porteur.

C’est pourquoi, depuis le 4 avril dernier, des collègues ont été en grève reconductible sur le bassin de Cergy mais aussi Argenteuil et Garges, Sarcelles. De multiples rassemblement ont eu lieu (le jeudi 11 avril à Argenteuil 150 personnes, le samedi 13 avril à Cergy 150 personnes, à Garges lundi 15 avril 100 personnes). Le rapport de force est monté d’un cran avec l’apport des parents qui bloquent les écoles dans de nombreuses villes. Une nouvelle grève aura lieu jeudi 18 avril mais c’est surtout à partir du 9 mai que la lutte doit se poursuivre. Une caisse de grève est organisée avec un journal des grévistes « Le Baobab » qui sert à l’alimenter en créant aussi du lien entre les camarades.

Nous appelons les camarades/parents à participer aux actions et à les amplifier en faisant le lien avec notre syndicat la CGT Educ’action 95 et notre union départementale notamment
à partir du 9 mai prochain et dans l’optique de construire la grève reconductible.

 

Toutes et tous ensemble pour une école qui favorise la réussite de tous !

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