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3 juin 2018 7 03 /06 /juin /2018 17:42
>Île-de-France & Oise>Val-d'Oise|Alexandre Boucher|03 juin 2018, 17h43|MAJ : 03 juin 2018, 17h49|0
Ils étaient environ 200 à avoir répondu à l’appel du maire Dominique Lesparre, une semaine après l’incendie. LP/A.B.
 

À l’appel de la municipalité, des riverains et habitants d’autres quartiers de la ville se sont réunis pour exprimer leur solidarité, leur colère et leur lassitude après l’incendie du gymnase Pierre-de-Coubertin.

Près de 200 habitants ont répondu à l’appel du maire (PCF) de Bezons, Dominique Lesparre, samedi, en se réunissant à quelques mètres du gymnase Pierre-de-Coubertin.

Une semaine après le violent incendie, l’émotion est toujours aussi vive. « Qu’est-ce qu’il faut avoir dans la tête pour détruire un gymnase, cherche à comprendre Abdelkader, venu avec ses deux enfants en poussette. En plus, c’est complètement irresponsable avec les habitations à côté. »

 

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Les personnes habitant près du gymnase ont eu très peur la nuit de l’incendie./DR

 

Les riverains de la rue Parmentier justement, qui ont bien cru que leurs pavillons allaient également partir en fumée, sont toujours sous le choc. « C’était horrible, se remémore Christine. Heureusement que des petits jeunes ont sonné à notre porte. On dormait à ce moment-là… »

«C’est normal de vivre dans ces conditions ?»

Mais très vite, la colère reprend le dessus, et « les incivilités et dégradations quotidiennes » monopolisent la conversation. « Les camions de la municipalité sont passés hier pour nettoyer la rue avant le rassemblement mais sinon on ne les voit jamais ! Regardez les épaves de voiture. C’est normal de vivre dans ces conditions ? », s’agace une riveraine.

LIRE AUSSI >L’incendie laisse un grand vide et beaucoup de questions
 

« Une fois, des jeunes du gymnase m’ont caillassé », raconte Manu. « Ils m’ont esquinté la clôture », embraye Georges, dont la famille est établie dans la ville depuis 100 ans. « Les médiateurs, on ne les a jamais vus au gymnase. Et les éducateurs sportifs, quand on leur faisait remonter des mauvais comportements, ils nous répondaient on n’est pas responsables. Personne n’est responsable… », ironisent-ils de concert.

Ni une surprise, ni un accident

Le squat du gymnase la nuit, ils en étaient les premiers témoins. « On entendait le ballon résonner jusqu’à 1 heure ou 2 heures du matin le week-end. Ça faisait du bruit mais au moins ils jouaient au foot au lieu de traîner dans la rue », estime Manu.

Pour tous, l’incendie n’est ni une surprise ni un accident. « Mes filles m’ont raconté que tout le monde au lycée sait qui sont les auteurs », s’agace une habitante. Entre fatalisme et impuissance, beaucoup ne croient pas même plus en une amélioration. « Aujourd’hui, c’est un gymnase. Demain, ça sera une école », lance même une habitante. « Malheureusement ça continuera », estime également Philippe, du haut de ses 63 ans de résidence dans la ville.

 

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Les habitants sont unanimes : pour eux, l’incendie n’est pas un accident./DR

 

Tous ont une pensée pour les enfants du quartier, du club de basket et les scolaires. « Il n’y avait déjà pas beaucoup d’équipements sportifs sur la ville. Où les enfants vont aller maintenant ? »

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