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22 novembre 2017 3 22 /11 /novembre /2017 07:08
« L’Etat nous demande plus de logements mais supprime nos outils »
>Île-de-France & Oise>Val-d'Oise>Cergy|Julie Ménard|21 novembre 2017, 22h58|0
La présidente (LR) du département, Marie-Christine Cavecchi, a pris la tête de Val-d’Oise Habitat pour mieux se battre contre la proposition de Loi de Finances. LP/Julie Ménard
 

En prenant les rênes de Val-d’Oise Habitat, la présidente du conseil départemental entend se battre, entre autres, contre la baisse des APL. Elle évoque de lourdes pertes, financières et d’emplois, pour le bailleur.

« Ce combat, nous pouvons encore le gagner si notre mobilisation est amplifiée. » La présidente (LR) du conseil départemental a repris les rênes de Val-d’Oise Habitat le 15 novembre pour donner plus d’impact politique à sa bataille. Marie-Christine Cavecchi est déterminée à se battre fermement contre la baisse des aides personnalisées au logement (APL), la hausse des cotisations sur le logement, des points abordés dans l’article 52 du projet de la Loi des Finances. « Si elles sont approuvées, ces mesures représenteront 11,5 M€ de pertes financières et 1 500 emplois menacés dans le secteur du bâtiment dès l’an prochain dans le Val-d’Oise », poursuit la présidente. Certains projets de construction, notamment à Persan, Franconville ou Cergy pourraient alors être annulés ou étalés sur des périodes beaucoup plus longues que prévu. La réhabilitation de 7 800 logements d’ici à 2025 se verrait aussi compromise.

Une motion sera prise ce vendredi en séance

La baisse des APL annoncée contribuerait à la concrétisation de cette issue « désastreuse ». « 45 % de nos locataires en bénéficient sur les 120 000 val-d’oisiens que nous logeons », souligne Marie-Christine Cavecchi. À lui seul, ce dispositif représenterait 800 M€ en moins dans les caisses de Val-d’Oise Habitat dès 2018. Parmi les autres mesures de l’article 52 de la proposition de loi, le rehaussement des cotisations des offices à la Caisse de garanties du logement locatif social (CALLS), la hausse possible du taux de TVA applicable aux opérations de construction et de réhabilitation, ou encore le gel des loyers coûteraient également très cher. « L’Etat nous demande plus de logements mais supprime nos outils : la contradiction est flagrante », s’insurge Marie-Christine Cavecchi.

Et si le département ne s’implique pour l’instant pas financièrement pour soutenir les bailleurs sociaux, il délibérera sur une motion ce vendredi pour montrer son désaccord avec cette réforme des Finances. « Je vais écrire à tous les maires des communes, poursuit la présidente. J’attends d’eux qu’ils se mobilisent avec nous et qu’ils communiquent. Car si les bailleurs ne peuvent pas rembourser leurs prêts, les collectivités seront les premières impactées. » Tout en continuant de participer aux manifestations dans la capitale, Val-d’Oise Habitat, qui possède 20 000 logements sur le territoire, compte bien décliner la mobilisation localement.

Julie Ménard

Le Val d'Oise mobilisé contre le projet logement du gouvernement : « L’Etat nous demande plus de logements mais supprime nos outils »
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