À l’occasion du bilan de mi-mandat du maire (PS) Jean-Paul Jeandon, les habitants du quartier de l’Orée du Bois ont posé beaucoup de questions sur le sujet.
Qu’attendent les cergyssois de leur maire ? Après trois ans de mandat municipal, Jean-Paul Jeandon (PS) a souhaité faire le point ce samedi auprès des habitants du quartier de l’Orée du Bois. Malgré les nombreux projets réalisés et en prévision, l’audience semblait à fleur de peau, particulièrement préoccupée par les questions liées au logement.
Parmi les inquiétudes évoquées, les marchands de sommeil ont rapidement été pointés du doigt. « Vous êtes conscients qu’ils agissent à Cergy et vous ne faites rien », reproche un riverain au maire. Démentant l’accusation, Jean-Paul Jeandon promet de « faire appliquer la loi » à condition d’obtenir « des noms et des adresses pour pouvoir agir ».
L’édile continue ensuite en pointant du doigt le fait que beaucoup de locataires se permettent de sous-louer illégalement leur lieu de résidence à des prix souvent déraisonnables. Des familles entières se retrouvent alors à la rue du jour au lendemain car légalement, elles n’ont pas le droit d’occuper les lieux. Alors que les habitants déplorent que l’encadrement des loyers n’existe pas à Cergy, le maire en appelle à la responsabilité des propriétaires. « C’est à eux de ne pas accepter de diviser des logements pour les louer à plus de personnes », argumente-t-il.
Autre consternation des riverains : le temps d’attente interminable pour obtenir un HLM, pouvant aller de trois à six ans. Malgré les dix-sept bailleurs sociaux présents sur la commune, ceux-ci ne représentent que 10 % des appartements attribués. La majeure partie (environ 50 %) étant gérée par les entreprises qui cotisent dans le cadre de l’action logement. « Je me fais parfois interpeller par des travailleurs cergyssois qui n’ont aucune possibilité de se loger car les entreprises de moins de dix salariés ne proposent pas le 1 % logement », détaille Jean-Paul Jeandon.
Quant à l’offre dont il dispose, il regrette d’avoir les mains liées malgré les 38 % de logements sociaux proposés à Cergy, alors que l’Etat n’en exige que 25 %. « Aujourd’hui pour que la mairie dispose de huit logements, elle doit en construire 100. Pourquoi les quotas distribués ne nous permettent pas d’attribuer plus d’appartements ? Je vais interpeller les députés sur ces deux points », assure l’élu.