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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 09:48

LA CNL CONTRE LE BUDGET 2012 DU LOGEMENT

 

LE COMPTE N'Y EST PAS !

 

Le gouvernement l’avait annoncé et il l’a fait : réduction des dépenses publiques, donc réduction du budget logement.

 

Les conséquences pour les familles sont dramatiques.

 

En 2011, celui-ci avait déjà diminué de 5 %. Il sera de nouveau en régression pour 2012.

L’objectif : moins 10 % sur 3 ans.

 

 

Cela va avoir des conséquences dramatiques pour tous ceux qui sont en attente d’un logement et

notamment un logement social. 70 % DE LA POPULATION POURRAIT Y PRÉTENDRE AU VU DE LEURS RESSOURCES.

Mais la France du « tous propriétaires » favorise l’accession à la propriété surtout pour les revenus

les plus élevés avec le PTZ +, au détriment du logement locatif social.

 

 

Pour accompagner cette réduction de budget, le gouvernement a mis tout en œuvre avec des dispositifs pour « compenser » la perte financière pour les organismes HLM et construire moins de logements sociaux :

- La convention d’utilité sociale avec des loyers basés sur le service rendu.

- Le surloyer pour faire partir les familles qui contribuent à la mixité sur les quartiers.

- La baisse de 10 % des plafonds de ressources pour se loger dans le logement social.

- La vente des logements HLM pour assurer des fonds propres aux organismes.

 

Et, pour s’assurer que tout le monde applique ces mesures, une ponction de 245 millions d’euros est prélevée sur les organismes HLM les incitant fortement à appliquer la totalité de ces mesures antisociales.

 

logo-cnl.gifTOUJOURS MOINS D’ARGENT POUR LE LOGEMENT SOCIAL !

 

 

Un prélèvement injuste.

Ce prélèvement injuste sur le potentiel financier des organismes revient à faire payer les locataires les plus pauvres, au lieu de la solidarité nationale, par des subventions versées par l’État. Moins de constructions, moins de réhabilitations et toujours des démolitions. LE COMPTE N’Y EST PAS.

 

Dans ce budget logement, lorsque l’on regarde par catégorie de logement, on se rend compte que les PLS, au nombre de 42 500, sont plus importants que les PLAI (22 500) qui correspondent à des constructions pour des familles très modestes. Quant aux PLS, les loyers de ceux-ci sont inaccessibles pour de nombreuses familles.  

 

 

IL FAUT RÉORIENTER LE FINANCEMENT DU LOGEMENT SUR LES PLAI.

 

 

Aide à la personne.

Sur les aides à la personne, le gouvernement nous fait miroiter une augmentation de 5 % pour 2012. Malheureusement, cette augmentation ne compensera même pas les nouveaux bénéficiaires.

L’appauvrissement des familles, la baisse du pouvoir d’achat, les salaires et pensions qui stagnent, ramènent inexorablement les familles à grossir le nombre d’allocataires.

La non-revalorisation des APL depuis de nombreuses années n’a fait que rendre de moins en moins solvables les familles les plus en difficultés.

 

 

Prévention des expulsions.

La prévention des expulsions n’a pas été suivie d’effets. Bien au contraire, la baisse drastique de 5 000 places

d’hébergement nous le prouve malheureusement.

 

 

1% logement.

Quant à la nouvelle ponction du 1 % logement, c’est un véritable racket qui va mettre en péril le système qui, pendant des décennies, a permis à de nombreux salariés de se loger, en finançant de nombreux logements sociaux en locatif ou en accession sociale.

 

Aujourd’hui, cet outil va disparaître si l’État continue de soutirer des financements tels qu’il asphyxie complètement les collecteurs du 1 %.

 

Il faut une autre politique pour répondre aux besoins des familles, des financements conséquents pour construire des logements sociaux et loger tous ceux qui sont en attente d’un toit.

 

Une pétition est à votre disposition pour exiger des moyens pour le logement social à la hauteur de la situation et de la crise de celui-ci.

 

 

La CNL demande :

■ Le gel des loyers dans tous les secteurs locatifs.

■ La revalorisation de 25 % des aides personnelles et la prise en compte dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives.

■ Un véritable service public de l’Énergie.

■ L’arrêt de toutes les saisies, coupures d’eau, de gaz et d’électricité, expulsions.

■ La garantie et l’amélioration du statut d’occupation des locataires.

■ La mise en œuvre d’un Service public national et décentralisé du logement et de l'habitat.

 

 

Vente HLM : les masques tombent

 

 

Le gouvernement, via Benoist Apparu, vient de confirmer sa volonté de vendre une partie du parc HLM dans le but de financer la construction de nouveaux logements sociaux, dévoilant enfin ses véritables intentions. La CNL s’indigne contre cette logique de privatisation du logement social et dénonce cette volonté affichée de se désengager toujours plus du financement du logement social.

 

 

Benoist Apparu, le secrétaire d’Etat au logement, a confirmé, mardi, la volonté du gouvernement de se débarrasser de 1% du parc HLM par an, dégageant ainsi 2 milliards d’euros annuels de fonds propres pour construire de nouveaux logements sociaux dans les zones tendues. Après la loi Boutin, les véritables intentions du gouvernement sont donc dévoilées au grand jour : l’Etat ne mettra plus un centime dans le logement social et va chercher « l’argent ailleurs » selon les propres mots de M. Apparu.

 

 

La Confédération Nationale du Logement s’insurge vigoureusement contre ce projet de marchandisation du logement social. Il est scandaleux que des logements, financés sur plusieurs générations par l’argent public et celui des locataires, soient aujourd’hui soumis à la spéculation immobilière. Pis encore, après EDF-GDF, après la Poste, c’est à nouveau un grand service public qui est attaqué.


Une fois encore, le gouvernement confirme sa logique politique et idéologique de briser les acquis sociaux et les services publics. En refusant d’investir massivement dans le secteur du logement social, il condamne toujours plus de ménages au mal logement.

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