C’est peut-être la fin d’une longue procédure judiciaire. Ce lundi 13 mai, le tribunal de grande instance de Versailles jugera le contentieux qui oppose l’Association de défense des locataires de Trappes (ADLT) à leur bailleur social, Valophis Sarepa.
« Ils sont là pour faire du profit »
Depuis sept ans, les deux parties sont en conflit ouvert. L’association réclame 1,8 million d’euros au bailleur pour des charges qu’elle estime indues sur la période 2012-2015. « Et encore, je crois qu’on est loin du compte », indique Abdel Djiar, porte-parole de l’ADLT.
Au cœur du litige, la récupération des charges des gardiens.
Le bailleur a le droit de récupérer les charges des gardiens à hauteur de 75 % si celui-ci fait le ménage, s’il sort les poubelles et s’il tient sa loge, détaille le représentant des locataires. Or, chez nous, le gardien ne fait pas le ménage. Une société le faisait. »
Confiants, les locataires s’appuient sur le cas de la Sogima à Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce bailleur social a dû rembourser 3,5 millions d’euros à plus de 700 locataires pour des trop-perçus.
Une jurisprudence, selon l’ADLT. Ce sont exactement les abus qu’on dénonce. Les bailleurs sociaux sont devenus de véritables entreprises. Ils sont là pour faire du profit. Il n’y a plus le service dû aux locataires. »
L’association promet « d’autres actions à venir » du même type autour de l’eau chaude et de l’éclairage des parties communes.
De son côté, Valophis Sarepa « ne souhaite pas s’exprimer » avant le jugement du 13 mai.