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10 décembre 2019 2 10 /12 /décembre /2019 20:01

Une manifestation a eu lieu ce mardi matin, avant la mobilisation parisienne. Les syndicats veulent continuer à mobiliser dans les jours qui viennent, notamment dans le secteur privé.

 Cergy, ce mardi. Avant le grand rassemblement de Paris, un cortège a défilé dans le Grand-Centre pour protester contre la réforme des retraites.
Cergy, ce mardi. Avant le grand rassemblement de Paris, un cortège a défilé dans le Grand-Centre pour protester contre la réforme des retraites. LP/Marie Persidat

« La sécu, elle est à qui ? Elle est à nous ! » Plus de 200 personnes ont défilé ce mardi dans le quartier du Grand-Centre, à Cergy, contre la réforme des retraites. Avant que le cortège ne prenne le départ, depuis la Maison des syndicats, une assemblée générale interprofessionnelle avait réuni près de 300 personnes, à l'appel d'une intersyndicale réunissant la CGT, FO, FSU et Sud comme les jours précédents.

Une partie des participants est ensuite descendue dans la rue, bloquant notamment en fin de matinée le boulevard de l'Oise. Dans le cortège, beaucoup de représentants des Finances publiques ou encore des enseignants.

« Nous avons des moyens qui ne sont pas à la hauteur, on ne peut pas prendre en charge correctement tous les élèves, dénonce une professeur du collège de Cormeilles-en-Parisis. Et nos salaires n'augmentent pas. La réforme de la retraite ce n'est même pas la goutte d'eau qui fait déborder le vase, c'est la goutte d'eau dans la grosse averse. »

8 bus pour aller vers Paris

Le personnel hospitalier est aussi représenté. « 50 % de l'hôpital, ce sont des smicards, avance Christine Appiani, secrétaire CGT. Tout le monde a des conditions de travail très difficiles. Nous avons perdu 200 lits en deux ans à Pontoise, comment pourrions-nous récupérer les patients des voisins tels l'hôpital de Beaumont-sur-Oise comme on nous le demande? (NDLR : depuis la fermeture d'une grande partie des lits de pédiatrie à Beaumont) ».

LP/Ma.P.
LP/Ma.P.  

Après avoir manifesté à Cergy, de nombreux Val-d'Oisiens ont pris la direction de Paris. À elle seule, la CGT avait à nouveau affrété huit bus pour les acheminer.

Les syndicats invitent au covoiturage

« Ce n'est pas suffisant, ils étaient pleins dès lundi et nous avons continué à recevoir des coups de téléphone, explique Nathalie Desjacques, secrétaire générale de l'union départementale 95 CGT. Mais nous ne pouvions pas louer davantage de bus, nous avons l'intention de durer alors nous devons faire attention à nos finances ! »

D'autant que de 550 € au début du mouvement, les tarifs de location des bus ont plus que doublé en peu de temps, atteignant parfois 1 250 €. Les syndicats ont donc plutôt essayé d'encourager le covoiturage.

Chez les enseignants, la reconduction de la grève a été votée dès ce mercredi dans le second degré et dès jeudi dans le premier. Ce mardi, selon l'académie de Versailles, ils étaient 17,08 % à ne pas assurer de cours chez les instituteurs et environ 30 % pour les professeurs de collèges et lycées.

Débrayage chez Renault

Pour les autres professions, les syndicats ont l'intention de s'adresser davantage aux salariés du privé dans les jours qui viennent. « Nous allons mener des actions locales pour toucher ces salariés qui ne sont pas tous dans l'action et qui pourtant sont concernés », annonce Nathalie Desjacques.

Jeudi matin, des membres de la CGT interviendront ainsi dans la zone d'activités de Saint-Ouen-l'Aumône. Certains employés du privé sont toutefois déjà mobilisés. À Éragny, dans les locaux de l'entreprise Renault, un débrayage de deux heures a ainsi été organisé lundi et mardi.

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