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Le véritable débat, on va se le faire
PUBLIÉ LE 17 JAN. 2019
TEMPS DE LECTURE : 1 MIN.
La prose du président des riches est en train d’arriver. 5 pages et 32 questions insipides plus tard, le message est clair : je vous ai écoutés mais ne comptez pas sur moi pour vous entendre. Pas de rétablissement de l’ISF, rien sur le pouvoir d’achat, les salaires, les pensions et minimas sociaux. Bref, rien sur les légitimes revendications qui font s’exprimer la colère depuis des mois, qu’elles soient portées par la CGT ou par le mouvement des gilets jaunes Macron persiste et signe : j’ai un programme et je l’appliquerai...
La crise que nous traversons est la conséquence d’une insécurité sociale grandissante. Difficile de se projeter vers un avenir assuré. Pourquoi ne pas imaginer l’instauration d’une « sécurité sociale professionnelle » qui gommerait toutes les aspérités de nos parcours (chômage, mobilité professionnelle, formation…) ? Pourquoi ne pas réfléchir à des droits attachés à la personne et transférables d’une entreprise à l’autre ?
Nous voulons vivre de notre travail. C’est la phrase la plus entendue durant ces derniers mois. Il est essentiel d’augmenter les salaires bruts et les pensions. L’argent existe, les entreprises du CAC 40 ont réalisé 93 milliards d’euros de bénéfices en 2017 (57 milliards ont été distribués à leurs actionnaires), ils pourraient dépasser 100 milliards en 2018. Pourtant, ce sont elles qui bénéficient le plus des aides et exonérations de l’État payées par nos impôts.
Le capital, sa financiarisation et la marchandisation de l’économie, sont les causes de la crise. C’est pour servir ses intérêt que le travail et l’environnement sont mis sous sa coupe. Pour la CGT, la transition écologique passe par une vraie réflexion sur l’industrie, les transports, le logement et l’instauration du contrôle des aides publiques.
La fiscalité est un puissant moyen de financement des investissements de long terme, de réponse aux besoins sociaux et économiques et de réduction des inégalités, à condition que l’effort soit justement réparti. Lorsque nous devons nous acquitter d’une taxe, cela a tendance à ne pas vraiment nous réjouir. Et pourtant, bien que désigné comme notre ennemi à abattre, est-ce que l’impôt ne serait pas en réalité notre plus fidèle allié ? À quoi ressemblerait notre quotidien, notre société sans lui ? Sa suppression profiterait aux plus riches ou aux plus humbles ?
Parce que leur raison d’être est la satisfaction de l’intérêt général, la promotion du « bien commun », et la recherche du progrès social permanent, les Services Publics sont la colonne vertébrale de l’intervention publique. Ils doivent d’abord répondre mieux aux attentes et besoins des populations et donc à l’intérêt général. Ils sont les outils de la solidarité, de la citoyenneté et de la cohésion sociale.
Nous ne pouvons pas être citoyen dans la cité et nous taire au boulot. Le renouveau de la démocratie au travail (part la plus importante de notre vie) passe par le sens, l’utilité de notre travail et la modification de son organisation pour pouvoir bien travailler.