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10 janvier 2019 4 10 /01 /janvier /2019 07:04
Saint-Leu-la-Forêt : la préfecture impose son projet d’hébergement d’urgence
>Île-de-France & Oise>Val-d'Oise|Alexandre Boucher|09 janvier 2019, 19h56|0
Saint-Leu-la-Forêt, le 20 décembre 2018. L’ancien bâtiment de l’Apajh accueillera un centre d’hébergement pour familles et personnes vulnérables. LP/Alexandre Boucher
 
 

Dépossédée de son droit de préemption pour non-respect des objectifs en matière de logements sociaux, la ville ne pourra pas mener à bien son projet de crèche en centre-ville.

« Ça va nous empêcher de faire une crèche en plein centre-ville », grince Sandra Billet. Lors du dernier conseil municipal, la maire (DVD) de Saint-Leu-la-Forêt et les élus de la majorité ont voté une motion de soutien en faveur de l’installation d’un établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) au 62, rue du Général-de-Gaulle.

Une motion faisant suite à un courrier de la préfecture du Val-d’Oise reçu le jour même, informant que la demande de préemption formulée par la municipalité, sur un local occupé par des adultes handicapés de l’Apajh (association pour adultes et jeunes handicapés) jusqu’à fin 2016, n’avait pas été retenue. « L’offre d’accueil collectif pour les 0-3 ans est pourtant limitée dans la commune », souffle Sandra Billet.

 

 

 

La ville, très en retard avec le seuil de 25 % de logement sociaux imposé par la loi SRU à l’horizon 2025 (NDLR : son taux était de 13,59 % au 1er janvier 2017), a perdu son droit de préemption depuis qu’elle ne respecte pas ses objectifs triennaux en matière de construction de logements sociaux. Elle s’est donc faite éconduire par la préfecture, qui préfère voir le bâtiment se transformer en centre d’hébergement pour familles et personnes vulnérables.

La ville « amenée à participer à l’effort de solidarité »

Un projet porté par l’association France Horizon, qui gère déjà un centre d’hébergement de 120 places à Montmorency et deux centres pour 200 places à Villiers-le-Bel. « Nous avons appris le refus de la préfecture à seulement 48 heures de la signature de la vente avec un marchand de biens, s’agace Sandra Billet. Cela va à l’encontre du contexte national où le président de la République cherche à renouer le dialogue avec les élus locaux et les habitants. Les lieux ne sont nullement adaptés pour recevoir 45 personnes. On nous demande de faire des logements mais il faut les équipements publics pour accueillir ces nouveaux habitants. La crèche en était un. »

Interrogée, la préfecture estime au contraire que « le site est très adapté à l’accueil projeté, sous réserve de deux mois environ de travaux de rafraîchissement et d’aménagement ». « La municipalité et les services de l’Etat ont été avisés en octobre dernier de ce projet par France Horizon, poursuit la préfecture. La ville est amenée à participer à l’effort de solidarité envers nos concitoyens les plus vulnérables comme le fait la cinquantaine de communes du Val-d’Oise qui accueillent près de 8 000 personnes dans les différents dispositifs d’accueil ou les hôtels. »

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