Le simulateur pour calculer de façon simple et anonyme le montant des prestations sociales auxquelles on peut prétendre a été lancé dans une version modernisée jeudi.
Revenu de solidarité active (RSA), prime d'activité, couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), allocation logement, allocation de solidarité aux personnes âgées... Il est parfois difficile de savoir à quoi on a droit dans la forêt des prestations sociales.
Sur mes-aides.gouv.fr, un simulateur, disponible en version test depuis novembre 2014 mais aujourd'hui amélioré, propose de donner en sept minutes chrono une estimation du montant des prestations, nationales comme locales, auxquelles chacun est éligible. Le site doit également faciliter les démarches administratives auprès des administrations.
L'objectif affiché : lutter contre le non-recours aux droits. Près de 35% des personnes éligibles au RSA socle n'y auraient par exemple pas recours, d'après le ministère des Affaires sociales. Selon un rapport parlementaire sur l'accès aux droits sociaux publié en octobre, l'Allocation de solidarité pour les personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse) est l'une des prestations les plus touchées par le non-recours, et moins de la moitié (de 30% à 43% selon la Drees) des personnes qui auraient droit à l'aide pour une complémentaire santé (ACS) la demandent.
12 000 visiteurs par jour
«Simplement et anonymement, on peut simuler pour soi, pour quelqu'un d'autre, et évaluer l'impact d'un changement de vie, comme une perte d'emploi ou un divorce, sur ses droits», a expliqué la secrétaire d'État chargée de la lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville, dans un centre d'action sociale parisien.
Pour le faire connaître, le gouvernement a lancé une campagne d'information nationale et son logo apparaîtra désormais sur les sites des organismes de protection sociale, des collectivités et des associations de solidarité.
Le simulateur attire déjà environ 12 000 personnes par jour, a souligné Matti Schneider, son responsable. Cet outil permet aussi de s'approprier «la langue française», a-t-il relevé : la Croix-Rouge l'utilise notamment pour ses cours de français, appuyant ainsi les personnes qu'elle suit dans leurs demandes d'aides.