Dans les deux cas, les chiffres val-d’oisiens de 2015 sont en berne.
Alors que le nombre de logements autorisés dans les Yvelines a bondi de 32 % et celui de l’Essonne de 23 %, notre département enregistre un recul de plus de 24 %. Quelque 2 000 permis de construire ont été acceptés sur le dernier trimestre 2015, c’est 7,5 % de moins qu’en 2014. Et sur un an, ce chiffre atteint 5 365 (- 24,2 %). En y regardant de plus près, ce sont surtout les permis concernant les projets d’immeubles qui sont les plus impactés (- 30 %).
Une tendance contraire au reste de l’Ile-de-FranceL’écart est encore plus frappant sur les mises en chantier. Le volume de logements commencés est considérable dans le Val-de-Marne (+ 94,8 %), mais aussi à Paris (+44,3 %), permettant à la moyenne régionale de s’établir à +15 %. Là encore, le Val-d’Oise plonge en 2015 avec une baisse de 11,6 % par rapport à 2014. Seul l’habitat collectif est concerné, le nombre de créations de pavillons ayant augmenté de plus de 26 %.
A la lecture de ces chiffres, on pourrait croire que les promoteurs boudent le Val-d’Oise. L’explication est tout autre et la faute est rejetée sur la campagne des élections municipales de 2014. « Le thème de la construction de logements est très présent au cours de cette campagne. De nombreux permis de construire ont ainsi été retenus en 2013, veille de l’élection, avance-t-on en préfecture. Les projets concernés n’ont pas été abandonnés et sont ressortis en masse au deuxième semestre 2014. »
Ce phénomène aurait donc gonflé artificiellement le nombre de permis (+ 15 %) à cette période et expliquerait la dépression de 2015. Les maires se défendent pourtant en expliquant pourtant (lire ci-contre) que leur pouvoir en la matière est limité.
A cela s’ajoute une enquête sur la commercialisation des logements neufs pointant la baisse des ventes de biens de 10 % entre 2012 et 2013, et la hausse des stocks disponibles de 45 % pour le collectif. Ce qui a aussi freiné les nouveaux programmes.