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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 23:00

L'assemblée nationale va-t-elle se laisser
instrumentaliser par M. Doucet ?

Quand un député fait passer ses intérêts personnels avant l'intérêt général !

Voyant son projet de privatisation d'AB-Habitat capoter du fait des oppositions des locataires et des personnels, des irrégularités soulevées par le Comité d'entreprise et les experts juridiques consultés, Monsieur Doucet tente de faire passer un amendement sur mesure dans son entêtement à vouloir garder la main mise sur l'Office suite à la dissolution promise à la Communauté d'Agglomération au 1er janvier 2016.

Cet amendement (N° 1115) relate la situation de la Communauté d'Agglomération Argenteuil Bezons (CAAB) et de son Office public de l’habitat (sans citer le nom des villes … mais chacun aura compris). Monsieur Doucet veut que, face à cette situation, AB-Habitat, aujourd’hui rattaché à la CAAB, soit dissout et que son patrimoine soit transféré à un organisme privé dans des modalités aujourd’hui réservées aux relations entre établissements publics (par transmission universelle de patrimoine). Ce qui vaut pour le patrimoine ne vaut pas pour les personnels. Il confirme son absence d’attachement au statut des fonctionnaires territoriaux en continuant à ne leur proposer comme seule alternative : une démission de la fonction publique territoriale pour bénéficier d’un contrat de droit privé ou le reversement au centre de gestion assimilable à un licenciement et à une mise au chômage.

Une seule chose n'est pas explicitée dans cet amendement : Il doit permettre à Monsieur Doucet de garder la mainmise sur l'Office afin de poursuivre sa politique clientéliste.

Nous espérons que les députés ne se laisseront pas instrumentaliser par les intérêts personnels de Monsieur Doucet et qu'ils se rappelleront qu'ils ont été élus pour servir l’intérêt général ; pas pour se servir.

La C.G.T. tient à rappeler que le projet de privatisation d'AB-Habitat risque de coûter 6 millions d'euros, soit plus de 10% des loyers annuels, dont 2 millions de surcoûts de gestion qui seront reproduits tous les ans. Cette situation risque de priver les pouvoirs publics de moyens pour répondre aux besoins locaux, risque de supprimer de nombreux emplois et de remettre en cause la qualité du service de proximité rendus aux habitants.

La C.G.T. indique par ailleurs proposer un plan de sauvegarde viable à l’ensemble des acteurs locaux qui, dans une situation rendue complexe, ne nécessite pas une modification législative pour traiter son cas particulier.

AB-Habitat gère aujourd’hui plus de 10 500 logements sur Argenteuil et sur Bezons, emploie près de 300 personnes qui fournissent un service public à la qualité unanimement reconnue.

L'assemblée nationale va-t-elle se laisser instrumentaliser par M. Doucet ?
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