A l’occasion de la tenue du Marché International des Professionnels de l’Immobilier (MIPIM), la CNL dénonce la marchandisation en cours depuis de trop nombreuses années et appelle à la mise en place, de toute urgence, d’un service public du logement.
Notre pays s’enfonce dans une crise du logement profonde et durable depuis des décennies, et, pour la CNL, il existe au moins deux raisons à cela. D’une part, les gouvernements successifs n’ont cessé de se désengager du parc social, en termes de construction, d’aides à la pierre, de plafonds d’accès aux logements, etc, le réservant ainsi aux familles les plus modestes, au risque de ghettoïser certains territoires. Les conséquences de telles politiques sont aujourd’hui visibles : la prise de conscience est malheureusement trop tardive.
En parallèle, le secteur du logement a été confié aux mains des promoteurs privés, dont l’intérêt principal n’a jamais été celui de proposer des logements abordables et accessibles à tous, malgré les aides publiques.
C’est pourquoi, à l’occasion du MIPIM, qui réunit pendant plusieurs jours, investisseurs, promoteurs, collectivités, banquiers, la Confédération Nationale du Logement dénonce cette marchandisation continue du logement.
Cette situation entraine des niveaux de loyers toujours plus élevés et une charge logement toujours plus importante. Un nombre croissant de locataires vit dans la crainte d’une expulsion locative, notamment à l’approche de la fin de la trêve hivernale.
Il est indispensable que l’Etat se réengage et que les aides publiques permettent de construire du logement social, qu’elles profitent aux habitants et pas aux spéculateurs.
Le logement est un droit fondamental, c’est pourquoi la CNL demande la mise en place, de toute urgence, d’un service public du logement.
De plus, elle demande :
· Le gel puis la baisse des loyers sur tout le territoire, dans tous les secteurs locatifs.
· La construction de 250 000 logements véritablement sociaux par an.
· La revalorisation de 25 % des aides personnelles et la prise en compte dans le calcul de la totalité du coût des charges locatives.
· L’arrêt des expulsions locatives, des coupures d’énergie et de fourniture d’eau.
· L’abrogation de la loi Boutin.