Hausse des prix du gaz : ça va chauffer !
Rassemblement mercredi 31 mars de 18h à 19h
Angle Bd Haussmann/rue de Courcelles
Métros Courcelles ou Miromesnil
Le Gouvernement vient d'autoriser le groupe GDF-Suez, détenu par l'État à 30% une hausse des prix du gaz de 10% à partir du 1er avril.
En pleine crise sociale, en pleine crise du logement et montée du chômage, le Gouvernement autorise sans vergogne une nouvelle ponction sur les revenus des couches populaires, en faveur d'un groupe qui a fait une résultat net de 4,5 milliards d ‘euros en 2009 !
Contre cette hausse scandaleuse, et la baisse des prix de l'énergie ...
Tout le monde est invité à ce rassemblement, usagers, réseaux, associations, syndicats, partis ...
Premiers signataires : AC!, Apnée/Actuchômage, CFDT-CFF, CGT BdF, CGT SNI, CNL, Collectif SDF Alsace, COPAF, CSF, DAL, Fondation Copernic, Jeudi noir, L’Appel et la Pioche, Résistance sociale, Résistance & Solidarité contre les Précarités, Stop Précarité, Union syndicale Solidaires, USCD-CGT...
Avec le soutien de : Parti de Gauche ...
Droit au Logement
Fédération Droit Au logement – 24 rue de la Banque - 75002 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 • <http://www.droitaulogement.org/>
COMMUNIQUE
Paris le 26 mars 2010
Contre la hausse des prix du Gaz et de l’énergie
La crise du logement bat son plein, les locataires ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois, le nombre d’impayés augmentent, et c’est le moment choisit par le gouvernement pour augmenter les prix du GAZ de 9,7%., via un organisme prétendument indépendant
Cette mesure est indécente, d’autant plus que les actionnaires du groupe GDF-SUEZ ont engrangé 4,5 milliards d’Euros de résultat en 2009.
Avec des taux d’efforts de loyers qui dépassent couramment 30%, des charges en constante augmentation, la surchauffe des prix de l’énergie vient renforcer la précarité énergétique, les risques d’impayés de loyers et d’expulsion locatives, les risques de grande exclusion.
A la fin du mois trop souvent il faut faire des choix qui sacrifierons des besoins élémentaires, comme se loger, se chauffer, se soigner, se nourrir ...
Se chauffer est un Droit et doit être reconnu comme tel.
Nous dénonçons cette mesures qui n’a d’autres objectif que de protéger les actionnaires du groupe, et demandons la baisse des tarifs de l’énergie, des moyens pour réhabiliter et construire des logements sociaux économes en énergie, la renationalisation d’EDF-SUEZ, et l’arrêt de toute saisie et expulsion sans relogement, pour dette notamment...
Nous appelons à des initiatives communes pour agir contre cette tentative de hausse.
Une nouvelle ponction d’1 milliard d’euros sur les ménages
jeudi 25 mars 2010
Le gouvernement prévoit une nouvelle ponction sur les ménages par une très forte augmentation des tarifs du gaz de 9,5% au 1er avril.
Pour la CGT, sa fédération de l’Energie et son institut de consommateurs Indécosa-CGT, cette hausse est injustifiée au moment où les salariés subissent toutes les conséquences de la crise. Elle n’est pas plus justifiée par des raisons économiques. Le résultat du groupe GDF SUEZ a atteint un niveau historique en 2008, niveau confirmé en 2009 malgré la crise (4,5 milliards d’euros).
Ce dernier résultat a été réalisé grâce à une augmentation de 500 millions d’euros de la marge faite sur les consommateurs domestiques. Le Groupe GDF SUEZ entend renouveler cette augmentation en 2010, ce qui portera à 1 milliard d’euros annuel le niveau de la ponction sur le pouvoir d’achat des ménages.
La concurrence était censée provoquer la baisse des prix. C’est l’inverse qui se produit. Au travers du nouveau contrat de service public, l’Etat se désengage de ses responsabilités en matière de tarifs publics. Il est inacceptable de laisser à l’entreprise toute latitude pour fixer les tarifs dans la plus totale opacité.
Il faut faire la transparence sur les tarifs du gaz. Toute hausse injustifiée d’un produit essentiel comme le gaz serait insupportable. Pour la fixation du tarif gaz, la CGT demande, depuis plusieurs années, qu’une commission indépendante composée d’élus, d’associations de consommateurs, des organisations syndicales et des entreprises, soit créée.
Les prix d’achat de gaz, par des contrats « long terme » pour l’approvisionnement des consommateurs français, doivent être fournis à cette commission. Les coûts de l’acheminement et de la commercialisation doivent l’être également Les marges pour GDF SUEZ et les autres commercialisateurs, doivent être négociées pour permettre l’investissement nécessaire aux missions de Service Public
C’est l’ensemble de ces éléments qui doit définir les tarifs gaz.
La CGT, la FNME-CGT et Indécosa-CGT revendiquent une remise à plat des tarifs, ce qui selon nos analyses, doit conduire à une baisse immédiate.
Montreuil, le 25 mars 2010
Gaz. « Le gouvernement peut refuser la ponction
Laurent Langlard, porte-parole de la Fédération des mines et energie CGT.
Pourquoi, selon vous, cette demande de hausse du prix du gaz n’est pas justifiée ?
Laurent Langlard. Le mécanisme de fixation des tarifs du gaz aux usagers mis en place par le gouvernement prévoit que ceux-ci soient désormais indexés sur les prix du pétrole. Or, si les cours de l’or noir augmentent, les prix à l’approvisionnement du gaz stagnent. Cette hausse ne peut donc pas être expliquée par un surenchérissement des coûts. Cette hausse ne vise qu’à accroître les marges financières de GDF-Suez au seul bénéfice des actionnaires. Après un résultat historique en 2008, le groupe a, malgré la crise, réalisé 4, 5 milliards d’euros de bénéfice en 2009. Ce faramineux montant a déjà été atteint grâce une augmentation de 500 millions d’euros de la marge faite sur les consommateurs. 9, 7 % de hausse, c’est un milliard d’euros de bénéfices réalisé au détriment des ménages.
La fixation des tarifs du gaz souffre, dites-vous,
d’un manque de transparence…
Laurent Langlard. GDF-Suez affirme que ses coûts d’approvisionnement augmentent et nous devrions les croire sur parole ! L’opacité la plus totale règne. Le groupe alimente les usagers domestiques avec le gaz acheté dans le cadre des contrats à long terme, incomparablement moins cher que celui acheté en plus petite quantité sur le marché. Aujourd’hui, même la commission de régulation de l’énergie (CRE), qui doit décider si elle accorde ou non cette hausse à GDF-Suez, ne bénéficie d’aucun élément lui permettant de savoir si cette demande est justifiée. GDF-Suez doit communiquer ses coûts, ceux des contrats à long terme, mais aussi d’acheminement et de distribution. Les marges des opérateurs, doivent être négociées avec le gouvernement et servir l’investissement, pas les dividendes.
Qu’attendez-vous du gouvernement ?
Laurent Langlard. Le nouveau mécanisme de fixation des tarifs l’exonère de prendre la décision d’autoriser ou de refuser cette hausse. C’est la CRE qui décide. Cela dit, le gouvernement conserve un droit de veto et peut empêcher cette hausse. La CGT exige donc que le gouvernement s’oppose à cette ponction.
Entretien réalsié par pierre-Henri Lab
/http%3A%2F%2Fwww.lacnl.com%2Fuploads%2Fimages%2FCommuniques%2Fgaz.jpg)
Le prix du gaz augmentera de 9, 7% en moyenne le 1er avril prochain. La Confédération Nationale du Logement juge cette augmentation totalement inacceptable et injustifiée car elle va clairement plomber le budget des ménages déjà mis à mal par la crise.
La Commission de Régulation de l’Energie aura attendu la fin de l’échéance des Régionales pour accorder une hausse brutale du prix du gaz, la plus forte depuis novembre 2005.
Augmenter le coût du gaz dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages, notamment des plus modestes, est déjà au plus bas compte tenu de la reprise de l’inflation, de la hausse du chômage et de la précarité, est totalement scandaleux. Cela va avoir une incidence directe sur le poids de la charge logement.
Une telle flambée des prix va conduire encore plus de ménages à se priver de chauffage et le nombre de coupures de gaz pour impayés risque fortement d’augmenter. Une fois de plus, ce sont les ménages qui feront les frais d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
Pour la CNL, dans la période actuelle, l’Etat, qui est encore actionnaire majoritaire de GDF-Suez, doit garantir une stabilité tarifaire pour protéger les usagers des hausses intempestives des prix de l’énergie et doit impérativement investir massivement dans les infrastructures. Le consommateur n’a pas à payer le désengagement de l’Etat en la matière.
La CNL demande à ce que les tarifs réglementés du gaz soient à nouveau fixés directement par le gouvernement et que soit créé un grand service public de l’Energie car il s’agit d’un bien de première nécessité qui doit rester accessible à tous les usagers.
Flambée des prix du gaz ...
... ou quand GDF Suez est intraitable avec les consommateurs !
C’est désormais officiel, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a donné son aval pour une hausse de 9,7% des prix du gaz au 1er Avril. Une fois de plus, les consommateurs vont devoir débourser pour une dépense pourtant de première nécessité !
Cette annonce fait suite à la saisine de la CRE par GDF Suez qui demandait cette augmentation.
Si les prétentions de la société résultent effectivement de l’application de la formule tarifaire, La Confédération Syndicale des Familles (La CSF) conteste vivement la légitimité d’une telle envolée des prix :
— La CSF s’interroge d’abord sur le lien entre les prix du gaz et le coût des produits pétroliers. A cet égard, elle constate et ne peut que regretter la déconnexion entre le prix du gaz et le coût du pétrole sur le marché. Ce dernier est acheté moins cher mais vendu à prix fort aux consommateurs.
— D’autre part, la CSF conteste la pertinence et la décence de la demande eu égard au contexte économique et social et rappelle que GDF Suez vantait au début du mois un résultat net du groupe à 4,5 milliards d’euros pour l’année 2009.
Alors qu’en souhaitant « dépolitiser » les prix du gaz, le gouvernement arguait d’une volonté de transparence, le fournisseur historique s’est empressé de saisir la première occasion d’user de ses nouvelles prérogatives pour… demander aux familles de payer plus pour consommer autant !
Concrètement, cette hausse se traduira par une augmentation moyenne annuelle de 70 € pour les familles se chauffant au gaz : une hausse énorme d’autant plus que La CSF rappelle que les familles ne sont pas toutes égales face aux factures d’énergie.
A l’heure où la précarité énergétique est devenue une préoccupation nationale, La CSF aurait souhaité que GDF Suez ne mette pas un bâton de plus dans les roues des familles populaires.
Dans ce contexte, GDF Suez aurait pu faire preuve d’une réelle responsabilité sociale sur laquelle le groupe communique fortement ; force est de constater que ce n’est pas pourtant pas l’intérêt des consommateurs qui a guidé les choix stratégiques de l’Entreprise. Le budget des familles et l’image que le groupe leur renvoie pèse moins lourd que les bénéfices engendrés !
La CSF veillera à ce que le groupe respecte aussi scrupuleusement la formule tarifaire lorsqu’il devra la répercuter à la baisse.