Disparition de Nelson Mandela
« La mort est quelque chose d’inévitable. Mais quand une personne a accompli ce qu’elle considère de l’ordre du devoir pour son pays et ses citoyens, elle peut mourir en paix. Je crois que j’ai fais cet effort et c’est pour cela que je dormirai pour l’éternité ». Ces mots sont de Nelson Mandela lui-même évoquant sa propre mort.
Le père de la Nation Arc en ciel vient de s’éteindre et c’est, dans le monde entier un juste concert d’hommages qui s’étend pour saluer la mémoire et l’empreinte de celui que son peuple appelait affectueusement Madiba.
Nelson Rolihlahla Mandela était né en 1918 à Mvezo dans la province du Cap. Révolté par la domination de la minorité blanche et la ségrégation raciale portée par le régime d’apartheid, il entre à l’ANC (Congrès National Africain) en 1944. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l’apartheid à partir de 1948. L’ANC est interdit en 1960 et la lutte pacifique ne donnant pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige sa branche militaire qui se lance dans une campagne de sabotages. Le 12 juillet 1963, il est arrêté par la police sud africaine sur dénonciation de la CIA. S’ensuivra le procès de Rivonia où il est condamné aux travaux forcés à perpétuité et enfermé au bagne de Robben Island. Il y restera 27 ans !
Après le soulèvement du Township de Soweto en 1976, au début des années 80 s’engage en France et dans le monde, une vaste campagne pour mettre fin au régime raciste d’Afrique du Sud et pour la libération de Mandela.
La CGT, dès le début, sera de ces combats. Nombreux sont celles et ceux, adhérent-e-s de la CGT, a avoir investi cette bataille, à l’époque où seuls 2% des Français-e-s connaissaient l’existence même de Nelson Mandela. Des années de combat et de solidarité internationale qui déboucheront sur sa libération le 11 février 1990.
Il poursuit alors son combat pour une Afrique du Sud multiraciale et démocratique, débarrassée des lois de l’apartheid. Pour cela, Il reçoit avec le président Frederik de Klerk le prix Nobel de la paix en 1993 et obtient dans la foulée l’organisation des premières élections libres en Afrique du Sud.
Elles ont lieu en 1994 et le 9 mai, il devient le premier président noir d’Afrique du sud, fonction qu’il occupera jusqu’en 1999. Depuis, il a marqué le monde de son empreinte, de sa sagesse et de son combat perpétuel pour la paix.
C’est un homme d’exception qui vient de s’éteindre. Un combattant fidèle à ses idéaux, une conscience pour l’humanité à l’image de cette citation qu’il nous lègue. « Être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaines ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».
Madiba, la CGT fidèle aux combats pour votre libération et pour une Afrique du Sud non raciale et démocratique, poursuivra son action contre toutes les discriminations, le progrès social en France et dans le monde.
Reposez en paix !