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Le maire de Bezons, Dominique Lesparre (PCF), vient de poser la première pierre de la résidence Lucie-et-Raymond-Aubrac : une de plus dans un quartier qui vit depuis deux ans au rythme des chantiers. Mais celle-ci revêt une importance particulière, puisqu’il s’agit de la construction des 32 premières habitations sur les quelque 500 prévues par le programme de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) du quartier.
Située à l’angle des rues de Pontoise et Branchard, la résidence, dont les travaux ont démarré en mars, sera dotée d’appartements de deux à cinq pièces sur quatre étages et de trente-deux places de stationnement. Avec ses façades en bois, ses matériaux isolants et son chauffage collectif gaz/solaire, le bailleur social AB Habitat entend obtenir pour cette résidence le label Très haute performance énergétique. L’architecte Gemaile Rechak promet que chaque logement aura une vue sur jardin. « Cette étape préfigure le Bezons moderne », se félicite Dominique Lesparre, évoquant l’arrivée du tramway T2, sur la rue de Pontoise, mais aussi celles d’un ensemble de 6 700 m2 , 3 700 m2 de commerces et de nombreux aménagements sur l’espace public, privilégiant les piétons et la verdure.
Dominique Lesparre et Philippe Doucet (PS), maire d’Argenteuil et président d’AB Habitat, ont en outre profité de l’événement pour dénoncer le désengagement de l’Etat en matière de logements et pointé « des dérives amplifiées par la loi Boutin ». « Il y a plus de 1 400 de demandes en attente à Bezons alors que la ville compte 38 % de logements sociaux », précise Dominique Lesparre, appelant à « faire du logement, au même titre que l’emploi, une cause nationale ». Ce discours n’a pas enchanté la sous-préfète Aimée Dubos qui a rappelé que l’Etat était, au travers de l’Anru, fortement investi dans la construction de logements, notamment à Bezons.
Le coût de la construction de la résidence Aubrac, qui doit être livrée au printemps 2011, est de 6,50 M€, cofinancée par AB Habitat, l’Anru, la région, le département et la ville.
La facture de l’ensemble du programme de rénovation des bords de Seine est de 101 M€, dont l’Anru participe à hauteur de 19 M€. Les riverains seront soulagés en 2012, lorsque les travaux du tramway, les plus pénibles, seront achevés mais ils devront attendre 2015 pour que le quartier soit entièrement rénové.