Les deux tiers des Français (62%) demandent au Gouvernement de revenir sur sa volonté de baisser les APL pour les locataires Hlm
L'Union sociale pour l'habitat rend aujourd'hui public un sondage réalisé par téléphone du 9 au 11 novembre 2017 par Kantar Public, auprès d'un échantillon national représentatif de 981 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.
Connue d'un Français sur deux, la décision du Gouvernement de baisser les APL pour les locataires Hlm et d'imposer aux organismes Hlm de prendre en charge le coût de cette mesure suscite une opposition majoritaire. 57% des personnes interrogées désapprouvent cette décision (dont 34% « tout à fait »). Seuls 35% l'approuvent. 72% des locataires Hlm s'y opposent. Cette décision est même jugée dangereuse pour l'avenir du logement social par 6 Français sur 10 (60%, dont 79% des locataires Hlm) : signe d'une crispation d'une partie des Français, les opposants sont plus nombreux à estimer cette décision « tout à fait » dangereuse (35%) que « plutôt » dangereuse (25%).
Dès lors, une part similaire des Français exprime le souhait que le Gouvernement revienne sur sa décision de baisser ou supprimer les APL, que ce soit pour l'accession à la propriété (63%), pour les locataires Hlm (62%) ou pour ceux du privé (61%).
Les inquiétudes des acteurs du logement social sont à cet égard très largement comprises par les Français (76%) dont la moitié dit même les comprendre « tout à fait ». Enfin, la mobilisation du monde Hlm est soutenue par 56% des Français, et 71% des locataires Hlm.
Pour Jean-Louis Dumont, président de l'Union sociale pour l'habitat, « Nos concitoyens font part d'une opposition claire au projet du Gouvernement de baisse des APL, notamment pour les locataires Hlm. Les Français ont bien compris l'enjeu et le danger. Nous publions ce jour un « Livre noir de la réforme de l'APL », disponible sur notre site et qui sera envoyé dans les prochains jours à l'ensemble des Parlementaires. Ce Livre noir, c'est à la fois l'étude d'impact économique que les services de l'État n'ont pas faite, et la manifestation du soutien que les élus, les syndicats, le secteur associatif, apportent au Mouvement Hlm dans un combat juste face à un projet qui est un non-sens économique et social. »