
Tout commence le 18 avril dernier, lorsque Georges Mothron demande au cinéma Le Figuier Blanc de retirer les deux films de sa programmation, craignant que les sujets qu’ils abordent « mettent le feu aux poudres ». L’un retrace un an de débat national sur le mariage pour tous. L’autre raconte l’incarcération d’une jeune fille palestinienne dans une prison israélienne. Après de multiples imbroglios sur leur reprogrammation, l’ASP parvient à projeter le film « 3 000 nuits » à la Maison des jeunes et de la culture (MJC) à Argenteuil, le 1er juin dernier.
« Mais ça n’est pas suffisant. Nous ne souhaitons pas que les Argenteuillais soient lésés et n’aient pas la possibilité de regarder ces films au cinéma comme tout le monde. Le maire n’a aucune raison de ne pas les diffuser », dénonce Omar Slaouti, porte-parole de l’association ASP. « C’est ce qu’on appelle un détournement de pouvoir, assure Me Gilles Devers, avocat des associations. Le maire n’assume pas d’interdire ces films pour des raisons personnelles. Il est contre le mariage homosexuel et ne supporte pas la cause palestinienne. Et puis légalement, sa justification ne tient pas. Pour que la déprogrammation soit justifiée, il faudrait que le trouble engendré par ces films soit tel que la police ne puisse pas faire face ! » Pour financer le recours en justice, les deux associations ont lancé un appel aux dons.
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