Les salariés argenteuillais en grève ont manifesté devant la sous-préfecture d'Argenteuil ce lundi. Cette action avait été votée par l'assemblée générale qui se tient à l'espace Nelson-Mandela, les jours de grève, à 9h30. Près de 80 personnes y ont participé.
« La revendication principale, c'est le retrait de la réforme qui est une démolition du système de retraite », plaide Dominique Mariette, membre de l'union locale CGT et militant LO, au micro.
L'objectif des participants est clair : développer le mouvement jusqu'à faire reculer le gouvernement. « Il faut entraîner des salariés nouveaux dans le mouvement », souligne Dominique Mariette. Plusieurs orateurs se succèdent au micro pour annoncer qu'un bus partira de l'espace Jean-Vilar pour rejoindre la manifestation de mardi.
Beaucoup de professeurs parmi les manifestants
L'essentiel de la foule est constitué d'enseignants. « À partir du moment où la retraite est calculée sur la carrière entière et non plus sur les six deniers mois ou les 25 meilleures années, les pensions baissent », souligne Laurent, enseignant en maternelle.
« On va perdre entre 600 et 800 € par mois de pension avec cette réforme, prévient Jean-Baptiste, également enseignant. C'est ça la réalité. » Laurence, 44 ans, a utilisé un simulateur sur Internet pour estimer les effets de la réforme sur sa retraite. « Je pars à 65 ans avec 1 250 €, contre 1 800 € avec le système actuel », peste-t-elle.
Catherine, 57 ans, a fait grève jeudi mais pas depuis « pour des raisons d'organisation ». « Demain je suis de jury d'examen alors pas question de faire grève », précise-t-elle. Elle est néanmoins très opposée à la réforme. « Pour moi, la retraite à point est une inégalité énorme entre les gros et les petits salaires. Ça va désavantager les personnes qui ont des interruptions de carrières ou qui ont fait du temps partiel, c'est-à-dire principalement des femmes. C'est inadmissible », juge-t-elle.