Les élus répondent
Le maire (LR) d’Argenteuil, Georges Mothron, candidat à sa succession, regrette de n’avoir pas pu construire davantage de logements durant ce mandat. Il indique que le nombre d’autorisations de construction a été de 2 500 entre 2011 et 2014, contre 1 500 sur les cinq dernières années.« Il fallait rétablir des équilibres en infrastructures scolaires, souligne-t-il. Dès 2014, il a fallu livrer 15 nouvelles classes. » Les deux secteurs où il est prévu de construire des logements sur celui de la Porte Saint-Germain, qui doit en accueillir 2 000 et le Croissant ferré, où il devrait y en avoir un peu plus de 1 000. « Sauf que ça ne va pas se faire demain », déplore-t-il. Dans le premier cas, les phases d’aménagement s’étendent jusqu’en 2022. Dans le deuxième cas, il faut attendre que le T11 soit prolongé jusqu’à la gare d’Argenteuil. Mieux vaut s’armer de patience.
« Depuis 1995, la ville a pris 20 000 habitants de plus, mais il n’y a pas davantage de logements sociaux », regrette l’ancien maire (PS), Philippe Doucet, lui aussi candidat en mars prochain. Il met à son crédit la création de la coopérative HLM d’AB habitat qui était destinée à fournir du logement en accession sociale à la propriété. « Il y a plein de gens qui ont les moyens de se loger en HLM mais pas forcément d’acheter une maison aux Coteaux », constate-t-il. Il indique que 500 logements de ce type ont été livrés jusqu’en 2012. « À Argenteuil, ça s’est arrêté, mais à Bezons ça a continué », souligne-t-il.
Pour lutter contre les marchands de sommeil, Philippe Doucet indique avoir mis en place une procédure qui consistait à préempter les logements achetés aux enchères, à bas prix par des propriétaires véreux. « Ces appartements étaient remis à neuf par AB habitat et revenus. Ça, Georges Mothron l’a arrêté », assure-t-il. Il cite également la cité du Château, achetée par la mairie à un marchand de sommeil. Il voulait la rénover mais son successeur a préféré la raser. Il mentionne également une résidence pour personnes âgées qui était désertée qu’il voulait transformer en logements étudiants mais qui n’a pas vu le jour.
Georges Mothron estime qu’il faut davantage développer les logements familiaux, de type T4 ou T5. « Il en manque dans le parc social comme dans le privé, souligne-t-il. On travaille avec AB habitat là-dessus. » En 2018, sur 187 attributions dans le contingent de la mairie, il n’y a eu que 31 T4 et 5 T5. Il a également travaillé avec le bailleur social pour mettre en place une bourse d’échange entre locataires au sein d’un même quartier.