Ils étaient plus de deux cents syndicalistes val-d'oisiens, massés hier à 9 h 30 devant les grilles fermées du conseil général, au moment où les 39 élus du département débutaient leur séance plénière mensuelle. Ils manifestaient pour la première fois contre le projet de vente de la Maison des syndicats de Cergy, propriété du département qui héberge six syndicats (CGT CFDT, CFTC, FO métallurgie, FSU, CFE-CGC) gracieusement depuis 1978 !
L'annonce par le président DVD du conseil général, Arnaud Bazin, leur a été signifiée par courrier, en juillet. Une délégation d'une dizaine de syndicalistes a été reçue en début de séance. « Vous prendrez la réalité et les désordres sociaux en pleine face si vous restez sur vos positions », a conclu Olivier Dacheux (CFDT), porte-parole du comité de gestion de la Maison des syndicats.
Arnaud Bazin a mis en avant des contraintes financières de plus en plus drastiques, soit 70 M€ de dotation de l'Etat en moins dans les trois ans à venir. « La convention signée voici trente-six ans avec les syndicats est périmée, a souligné Arnaud Bazin. On a décidé de se recentrer sur nos compétences. On a pris des mesures difficiles et on en prendra certainement d'autres. »
Seule avancée, la proposition d'accorder aux syndicats des locaux de réunion au conseil général, pour des assemblées ponctuelles. Au quotidien, ils sont invités à se réunir dans les entreprises où ils sont implantés ! Arnaud Bazin a toutefois rappelé qu'il n'y a pas d'urgence à faire déménager, tant qu'il n'y a pas d'acquéreur. « Il sera toujours possible de signer une convention intermédiaire, après l'expiration de celle qui arrive à terme le 16 février 2015 », précise-t-il. Le patron du département espère pouvoir vendre entre 1 et 2 M€ ces locaux.
Didier Arnal, président du groupe des élus de gauche Val-d'Oise utile et solidaire (Vous), qui partage la position des syndicats, a suggéré au président Bazin de réaliser d'autres économies, plutôt que celle-là. « Des campagnes de communication qui finissent à la poubelle, a-t-il listé. Ou d'autres dépenses inutiles comme un rapport à 30 000 € d'un cabinet pour raconter des salades... »
Dominique Lesparre, seul conseiller général communiste, a estimé, pour sa part, « extrêmement choquante la manière dont a été traité ce dossier ». La délégation syndicale a été reçue en privé par le vice-président UMP Luc Strehaiano, puis les manifestants se sont dispersés.
Mardi prochain, ils se sont donné rendez-vous à la Maison des syndicats où ils envisageront les suites à donner, notamment sur le plan juridique, à leur bras de fer avec le conseil général.
VIDEO.Manifestation de 6 syndicats bientôt SDF à Cergy
Les syndicats du Val d'Oise passent à l'action ! Ils ont manifesté ce vendredi matin devant le conseil général à l'appel de l'intersyndicale. Les organisations se serrent les coudes autour de la maison départementale des syndicats. Elles n'acceptent pas la décision du département de ne pas renouveler la convention d'occupation du bâtiment.
Ils étaient une centaine devant le Conseil général ce vendredi matin. Les syndicats du département sont venus manifester à l'occasion de la séance plénière mensuelle. Si la majorité a dû rester devant les grilles fermées de la collectivité, les représentants de l'intersyndicale ont assisté au début de la séance, et exprimé leur mécontentement.
Les syndicats parlent d'une expulsion. Le Conseil général du Val-d'Oise de son côté souhaite une transition. Le premier vice-président, Luc Strehaiano, les a reçu. Le département estime que la maison des syndicats coûte chaque année entre 200 000 et 250 000 euros et pointe le contexte économique difficile. Un argument qui ne convainc pas l'opposition socialiste.
La collectivité a pris deux engagements auprès des syndicats: communiquer le chiffrage exact du coût de fonctionnement, et organiser un tour de table avec différents partenaires pour trouver une solution.