Le projet de transformation du quartier de la porte Saint-Germain, à Argenteuil, avance. Une étape a été franchie récemment avec la signature d’un traité d’aménagement concernant deux pâtés de maison. Il s’agit de l’îlot Mirabeau, situé avenue de l’Abattoir (coté numéros impairs), et de l’îlot Barbusse-Pont-Neuf, qui se trouve place du 11-Novembre (côté pair), avenue Henri-Barbusse (côté impair) et rue Dantier.
Sur ces deux sites, les promoteurs Hibana, Réalités et BNP Paribas Real Estate doivent construire près de 700 logements, des commerces et des locaux d’activités en pieds d’immeubles, soit 48 800 mètres carrés de surface. Ils doivent également requalifier la place du 11-Novembre.
Il s’agit du point de départ d’un travail mené avec la mairie et Paris sud aménagement. « On va travailler concrètement à l’élaboration des projets sur ces deux îlots », précise Camille Gicquel, ajointe au maire chargée de l’urbanisme. Les promoteurs ont également signé un accord-cadre qui fixe notamment les modalités de cession des terrains. Ils devront faire des propositions qui respectent l’engagement avec l’État de construire 25 % de logements sociaux. Une première réunion du comité de pilotage est prévue dans le courant du trimestre. Les premières constructions sont attendues pour 2025.
Ces deux projets font partie de l’opération de renouvellement urbain de la porte Saint-Germain qui s’étend sur près de 75 ha. La municipalité souhaite y voir se concrétiser le « renouvellement d’Argenteuil » et une illustration de la « reconquête de berges ». Elle a lancé une concertation avec les habitants début 2016. Les différents ateliers ont abouti à un ensemble d’orientations. L’un de ces objectifs est de développer une nouvelle offre de logements et de résorber l’habitat dégradé particulièrement présent dans cette partie de la ville. Il s’agit aussi de favoriser l’arrivée de nouvelles entreprises, de nouveaux commerces et services.
L’hôtel B&B des Berges de Seine inauguré en avril
Parmi les nombreux projets prévus dans ce quartier, le prochain à voir le jour est l’hôtel B&B du parc d’activité des Berges de Seine, dont la deuxième tranche comporte aussi un restaurant et 3 800 mètres carrés de bureaux et de locaux d’activité. Son inauguration est prévue au mois d’avril.
En septembre, deux lancements de travaux sont prévus : le programme Urban Valley, lauréat de l’appel à projet Réinventons la métropole du Grand Paris, sur l’ancien site Yoplait, et le nouveau bâtiment de la ferme du Spahi, qui s’élèvera sur la friche Renault.
Le premier est un ensemble de locaux d’activités, de bureaux, de commerces et un restaurant interentreprises bâti par le promoteur Atland sur 17 000 mètres carrés. Le second projet consiste à construire au 219, rue Henri-Barbusse un magasin de 18 565 mètres carrés de surface de plancher dont un parking de 690 places de stationnement aux deuxième et troisième étages pour l’enseigne O’Marché frais qui se situe actuellement au 5, rue Ambroise-Thomas. L’espace ainsi libéré par ce déménagement permettra de construire 450 logements ultérieurement.
Une passerelle pour piétons et cyclistes à l’étude le long du pont Neuf
D’autres projets se situent à un horizon plus lointain. C’est le cas du Bus entre Seine qui doit traverser le quartier et dont l’enquête publique s’est terminée le 11 décembre 2021. Son résultat n’est pas encore connu. Ce transport public en site propre doit relier Argenteuil, Bezons, Sartrouville et Cormeilles, et notamment emprunter la rue Michel-Carré. Son achèvement est prévu entre 2026 et 2028. Sur le plan des transports, la commune envisage également une passerelle le long du pont Neuf. Piétons et cyclistes pourront aller de la place du 11-Novembre au parc de l’Île Marante, à Colombes, par ce moyen. Aucune date n’est encore annoncée.
Plus à l’ouest, la cité du Château doit être démolie et reconstruite. Cet ensemble de 108 logements très dégradé avait été racheté en 2017 par AB Habitat. « La maîtrise d’œuvre vient d’être désignée », précise François Perrier, directeur général du bailleur social. Le coût de la démolition doit encore être évalué. Le projet immobilier qui sera construit est encore en discussion avec la municipalité. Enfin, l’usine Dassault Aviation doit déménager à Cergy, sur la plaine des Linandes, à l’horizon 2023. On ignore encore les intentions de l’avionneur pour l’avenir de ce site de 120 000 mètres carrés.