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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 08:54

La commune a obtenu 1,2 million d'euros qui vont l'aider à mettre en oeuvre un projet d'aménagement essentiel pour le territoire. En ligne de mire, en partenariat avec Foncière Logement : la démolition d'habitats indignes et la construction de logements destinés aux classes moyennes.

Sarcelles a décroché 1,2 million d'euros, en tant que lauréate du deuxième appel à projet du fonds friches lancé par l'Etat.

Par Valerie Landrieu

Publié le 13 déc. 2021 à 17:47

De Sarcelles, on connaît le Grand Ensemble, ses tours et ses barres sorties de terre sur la plaine des Lochères il y a plus de soixante ans. On pense moins au vieux village qui comptait jadis jusqu'à sept moulins actionnés par le Petit Rosne.

Aujourd'hui traversé de part et d'autre par une ancienne route départementale, le bourg a bon an mal an survécu à plusieurs décennies de quasi-abandon. Il compte encore les restes d'ex-corps de fermes, des habitats anciens typiques d'Ile de France, devenus insalubres aujourd'hui au coeur d'une opération de requalification.

Le projet est ambitieux ; il vient de permettre à la commune du Val d'Oise de décrocher 1,2 million d'euros, en tant que lauréate du deuxième appel à projet du fonds friches lancé par l'Etat. Le territoire n'a pas très bonne réputation mais il dispose de quelques atouts, dont une station de RER.

Avec la loi Climat Résilience et Zéro artificialisation nette (ZAN) , l'enjeu de cette réhabilitation est multiple. Au-delà du traitement de l'habitat indigne _ un dossier sur lequel s'est engagée la Communauté d'agglomération Roissy-Pays de France _ Sarcelles veut transformer son centre-ville et faire revenir les classes moyennes.

Du fait de « la présence d'un patrimoine urbain remarquable et ordinaire et des monuments historiques, la qualité urbaine se devra de respecter plusieurs recommandations », précisait en 2020 le rapport de présentation de la révision du Plan local d'urbanisme.

Pour l'heure, au vu de l'état des immeubles dans ce secteur, la ville a dû prendre des arrêtés de péril et commencé à reprendre la maîtrise foncière, mais la démarche a vite pesé sur ses finances. « Les services des domaines expertisent les bâtiments selon la valeur de marché et ils ne prennent pas en compte les travaux qui seraient nécessaires pour les rendre habitables », explique Marien Billard, directeur du développement au sein de Foncière Logement, opérateur dédié à la mixité sociale et à la résorption de l'habitat indigne dans la galaxie Action Logement.

Dans une telle situation, Foncière Logement finance ​la politique d'aménagement pour soulager la collectivité grâce à son dispositif Digneo, subventionné par la participation des entreprises à l'effort de construction (PEEC) à hauteur de 400 millions d'euros​. A Sarcelles où l'habitat indigne constitue un cas d'école _ certains propriétaires louent même des cabanes de jardin _, il s'agira de démolition et de reconstruction.

13 millions d'euros d'investissement

Quelque soixante logements sont aujourd'hui identifiés sur le secteur. Avec la future organisation de l'espace et le nouveau projet conforme aux règles d'urbanisme, 47 appartements devraient pouvoir être livrés, le tout sous le contrôle des Architectes des Bâtiments de France. 

Foncière Logement lancera l'année prochaine un appel d'offres à destination des cabinets d'architecture et des entreprises de construction. « Nous projetons une livraison en 2025, ce qui signifie qu'il faudra démarrer les travaux en 2023 », précise Marien Billard.

L'affaire ne sera jouable dans les délais que si les questions de maîtrise foncière sont bouclées dans les prochains mois. Et pour l'heure, personne n'exclut de devoir recourir à de longues procédures d'expropriation. Les habitants des immeubles insalubres éligibles à un logement social seront relogés ailleurs sur la commune. Une partie des futurs locataires des nouvelles constructions se verront eux proposer une revente de leur appartement au bout de dix ans.

Au total, l'opération représente un investissement de 13 millions d'euros.

Valérie Landrieu

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