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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 14:30

 

mardi 26 juin 2012

 

Le gouvernement vient d’annoncer une hausse du SMIC de 2 %, le portant à 1 425,67 euros brut mensuel, dont 1,4 % au titre d’une anticipation de la prise en compte de l’inflation normalement prévue pour janvier prochain.

 

Le coup de pouce réel n’est donc que de 0,6 %, soit l’équivalent d’une baguette de pain par semaine !

 

Cette augmentation est largement insuffisante. Elle se situe dans la fourchette basse des augmentations des 20 dernières années. Elle n’est pas de nature à impulser une dynamique sur les bas salaires permettant l’évolution de l’ensemble des salaires à la suite. Elle ne répond ni aux attentes sociales fortes exprimées dans les urnes en mai et juin derniers, ni à une contribution nécessaire pour une reprise par la consommation, la croissance et la création d’emplois.

 

En 2010 la moitié des salariés à temps plein touchaient moins de 1 675 euros net. Aujourd’hui le SMIC dépasse légèrement les 1 100 euros net par mois, soit 150 euros au-dessus du seuil de pauvreté.

 

Elle attend du gouvernement qui affiche l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes comme une priorité qu’il revalorise significativement le SMIC. 80% des salariés qui sont rémunérées du SMIC étant des femmes, il ferait ainsi un premier pas pour remettre en cause les écarts inacceptables sur les salariés, les traitements des fonctionnaires et les pensions des retraités.

 

La CGT rappelle sa revendication d’un SMIC à 1 700 euros brut, niveau minimum pour assurer aux salariés nouvellement embauchés et sans qualification les moyens nécessaires à leur existence et à leurs besoins fondamentaux.

 

De même, la CGT demande une revalorisation de 25 % des minima sociaux pour les salariés ou privés d’emploi obligés d’y recourir. La CGT demande également une revalorisation des pensions de retraite au niveau du SMIC.

 

La CGT rappelle que l’argument de la compétitivité ne tient pas, 75 % des salariés concernés par le SMIC ne travaillant pas dans des secteurs concernés par la concurrence internationale.

La CGT demande également que, sans tarder, des négociations se traduisent dans les branches professionnelles par un rétablissement d’une hiérarchie des salaires permettant reconnaissance de l’expérience et des qualifications, validation des acquis et de la formation continue.

 

Enfin, la CGT encourage le Président et le gouvernement à promouvoir une véritable politique de croissance au niveau européen, passant par une relance des salaires et de la consommation et ne cherchant pas à calquer un modèle allemand construit en partie sur des bas salaires et une précarité accrue.

 

La CGT demandera qu’à l’occasion de la conférence sociale des 9 et 10 juillet prochains, la question des salaires soit traitée comme un élément déterminant de la politique de croissance souhaitable pour notre pays.

 

Montreuil, le 26 juin 2012

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