Un sondage très politique à trois jours des municipales. Selon une étude Harris Interactive pour la Fnaim Ile-de-France, une large majorité de Franciliens (64 %) se disent insatisfaits de la politique du logement dans leur région. S'ils sont relativement indulgents vis-à-vis de leur maire (53 % critiquent la politique communale en la matière), ils se montrent sceptiques à l'égard des mesures nationales dont l'impact est régional.

A Paris spécifiquement, l'insatisfaction est toutefois plus marquée. Près de 6 Parisiens sur 10 (58 %) se disent insatisfaits, dont 24 % "pas du tout satisfaits", de la politique du logement dans leur commune. Ils sont suivis des habitants de Seine-Saint-Denis (61 %).

Cadres sup et banlieusards en colère

D'après le sondage, les moins critiques à l'égard de la politique du logement sont les Franciliens de moins de 35 ans, les propriétaires et les personnes habitant dans une maison individuelle. Les plus critiques sont les cadres supérieurs, les ménages habitant dans des appartements et les actifs ayant plus de deux heures de trajet dans les transports par jour.

Parmi les priorités, les Franciliens évoquent la nécessité de réhabiliter, louer ou mettre en vente des immeubles inoccupés, de construire des logements pour les classes moyennes, rénover les logements anciens et les logements sociaux voire, dans une moindre mesure, transformer les bureaux en logements. Leurs principales préoccupations : le prix des logements (60 % des interrogés) et l'accession à la propriété (39 %). 

Les candidats interpellés sur le coût des logements

A Paris, plusieurs candidats ont fait du logement la priorité de la prochaine mandature. La capitale est marquée par une pénurie chronique de logements à destination des classes populaires et des classes moyennes, malgré le rajeunissement régulièrement revendiqué par la municipalité actuelle.

La Fnaim rappelle jeudi qu'à ce jour, "à peine plus de la moitié des 70.000 logements fixés par la loi sur le Grand Paris sont construits chaque année". Pas moins de 70% des Parisiens attendent notamment des candidats aux municipales qu'ils se positionnent sur le problème du prix des logements.