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28 décembre 2018 5 28 /12 /décembre /2018 19:52
Nous sommes 1 237 218 habitants dans le Val-d’Oise
>Île-de-France & Oise>Val-d'Oise|Julie Ménard avec C.L.|27 décembre 2018, 12h22|MAJ : 27 décembre 2018, 20h33|0
Illustration. La population du département a augmenté de manière naturelle, enregistrant 0,7 % d’habitants en plus entre 2011 et 2016 (Illustration). LP/Thibault Chaffotte
 
 
 
 

Le département a gagné près de 40 000 habitants en cinq ans, selon les chiffres de l’Insee publiés ce jeudi. L’évolution est très variable d’une grande ville à l’autre.

La population du Val-d’Oise continue de croître. Selon les chiffres de l’Insee tombés ce jeudi, 1 237 218 habitants sont recensés dans le département. C’est près de 40 000 de plus en cinq ans, soit une progression de 3,3 %.

Une augmentation presque double par rapport à celle enregistrée sur la période quinquennale précédente, et qui s’explique de manière naturelle. Le nombre important de naissances enregistrées (1 % de la population globale) compense largement le taux de ceux qui ont quitté le département sur la même période (0,5 %). Malgré cette progression significative, le Val-d’Oise reste le moins peuplé d’Ile-de-France.

 

 

 

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Argenteuil reste la ville la plus peuplée du département en passant de 105 973 à 112 064 âmes (+ 5,75 %). Elle est suivie par Cergy qui enregistre une hausse importante de 8,83 % de sa population. « Cela confirme l’attractivité de la commune, commente le maire (PS) de Cergy, Jean-Paul Jeandon. On construit environ 500 logements par an de tous types : en accession, sociaux, des résidences pour les personnes âgées et les étudiants. Et l’équilibre emploi logement est toujours conforté. »

 

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La population fait aussi un bon à Herblay-sur-Seine qui enregistre 2 666 administrés de plus en cinq ans. « ça montre le dynamisme de la ville, savoure le maire (LR), Philippe Rouleau. Les gens trouvent qu’il y a un certain nombre d’atouts. Nous sommes aussi la commune la plus étendue du Val-d’Oise, et cela crée des opportunités. En même temps il faut faire attention. C’est pour ça que nous avons mis dans la révision du PLU des éléments pour diminuer les ambitions des promoteurs. Nous voulons garder l’âme d’Herblay et ce côté ville à la campagne. »

Ces villes qui ont perdu des habitants ces dernières années

Mais toutes les villes ne connaissent par cet accroissement. Certaines ont même perdu des habitants. C’est le cas à Sarcelles, troisième ville la plus peuplée du département, qui perd 676 âmes.

Jouy-le-Moutier enregistre également une baisse importante avec ses 16 189 habitants (-2,35 %). « C’est pour ça que nous avons lancé la construction d’un centre-ville et de petits logements, explique Jean-Christophe Veyrine, le maire (LR). Les seniors qui réfléchissent à quitter la ville pourront s’y installer et les pavillons laissés vides accueilleront des jeunes familles. D’ici à la période 2025-2030 on aura construit environ 1 500 logements de plus par rapport à 2015. D’ici là on devrait retrouver une population de 18 500 habitants comme c’était le cas il y a 20 ans. »

La tendance s’inverse déjà puisqu’en 2018, la population légale à Jouy-le-Moutier comptait 218 habitants de moins.

Certains évoquent un décalage

A Sarcelles, Patrick Haddad, le maire PS évoque des chiffres qui lui paraissent « sous estimés, même si c’est toujours très difficile d’avoir d’autres chiffres que ceux de l’Insee. Et ce par rapport à la réalité que l’on connait sur le terrain, comme les effectifs des écoles par exemple. Ils sont en augmentation chaque année. Pas très importante mais ils sont dans une tendance à la hausse de 2 à 4 % d’élèves en plus dans les écoles publiques chaque année. On n’a donc pas le sentiment que cela se corresponde ».

Et le maire d’ajouter : « que cela s’expliquerait par le fait que beaucoup de familles sont hébergées chez d’autres et ça l’Insee n’arrive pas à bien mesurer le phénomène ».

Quant à Montmagny, la commune qui perd le plus (-3,11 %), la population est passée de 14 188 à 13 747 âmes en cinq ans. « Il y a un décalage, souffle le maire (LR), Patrick Floquet. On voit bien au niveau des écoles que la population augmente. Dans les faits, on doit être autour de 14 500 habitants. Du coup nous sommes pénalisés, car cela a une incidence au niveau des recettes du budget. »

A Saint-Ouen-l’Aumône : moins d’habitants malgré des projets de construction

 

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LP/Charles-Edouard Ama Koffi

 

« Il n’y a rien ici. Pas assez de médecins, de kinés… Quand mes petits-enfants viennent me voir, ils pensent que j’habite dans une maison de repos ! », rigole Malika. Cette Saint-Ouennaise de 62 ans vit depuis quelques mois au square du Pont Vert, à quelques pas de la gare de Saint-Ouen-l’Aumône-Liesse.

Pourtant, elle reconnaît que Colombes (Hauts-de-Seine), son ancienne ville de résidence, « lui manque ». Malgré les « beaux appartements » du quartier de Liesse, secteur récent de la ville, elle n’est pas surprise de la baisse de la population au sein de la commune.

Saint-Ouen l’Aumône regroupait 24 498 habitants au 1er janvier 2018 contre 24 025 au 1er janvier 2019. « Je n’ai pas l’impression que la population baisse », estime pour sa part Philippe, un restaurateur de 36 ans résident de la rue Adolphe Chauvin depuis 2012.

Le centre de migrants peut faire peur

« C’est un quartier assez plaisant mais c’est vrai que le centre de migrants voisin peut faire peur. Même si je ne crois pas qu’ils soient méchants, quand je rentre chez moi après 22 heures et que je vois dix à quinze migrants devant, c’est inquiétant. »

La mairie tente pourtant d’attirer de plus en plus d’habitants avec le projet Liesse II et ses 850 appartements prévus pour 2026.

Des tentatives insuffisantes pour Haziza, une boulangère du quartier. Pour elle, l’insécurité pèse aussi sur le climat local. « Je me suis fait casser deux fois la vitre de la voiture parce qu’il y avait un euro, qui me sert à prendre mon chariot au supermarché, en évidence », explique-t-elle. Malgré tout, le quartier reste aussi attractif, « je connais une collègue qui cherche depuis trois ans à s’installer mais elle, elle ne trouve pas de logement », conclut la boulangère.

Contacté, le maire n’a pas pu être joint.

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